Monoprix devance les envies et l'éthique de ses clients
En transformant son CityMarché de Vaugirard en temple de la consommation urbaine tout en référençant simultanément la première gamme de produits éthiques à la marque AlterEco, Monoprix confirme sa volonté d'être à la fois le leader du commerce de centre ville et le défenseur du développement durable.
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«Nous voulons devancer les attentes de nos clients et leur offrir un mode
de consommation moderne plus personnalisé, plus convivial et plus pratique »,
déclarait Philippe Houze, P-dg du groupe Monoprix, à l'occasion de
l'inauguration du CityMarché de la rue de Vaugirard à Paris. Véritable
porte-drapeau du groupe pour cette catégorie de magasins destinée à répondre
aux exigences de plus en plus grandes des urbains en matière de convivialité,
de praticité et de tendances, le nouveau temple marchand s'inscrit directement
dans la nouvelle philosophie du distributeur "Dans ville, il y a vie". Et dans
vie, il y a abondance. Abondance de produits, le magasin en compte 75 000 dont
25 000 références alimentaires, mais aussi des services et de nouveaux
concepts. Les urbains et surtout les urbaines aiment l'univers de la mode, de
la beauté, de la décoration et des loisirs ? Monoprix leur sert sur un plateau.
Théâtralise. Il crée des espaces lingerie, beauté, maquillage. Et ce, dès
l'entrée du magasin. Il prend le risque d'introduire un espace "décoration" au
centre du lieu de vente. Les urbaines et les urbains aiment le service ?
Monoprix crée le "bar à maquillage" où une esthéticienne propose un diagnostic
beauté personnalisé et guide les clientes dans leur choix. Et, parce que
Monoprix croit plus que jamais aux vertus du libre-service associé au service
traditionnel et au conseil, il décide de renforcer le concept. Et il suffit
d'aller se promener sur les 2 000 m2 du premier sous-sol du magasin réservés
aux produits alimentaires (55 % du chiffre d'affaires du magasin) pour s'en
rendre compte. Conçu comme un marché, les stands traditionnels s'y succèdent
tout comme leurs pendants en libre service. Des métiers disparus
réapparaissent. Comme celui de la volaille. La vraie. Ainsi qu'une certaine
manière de vendre. Le mobilier des rayons poissonnerie et fromagerie a été
entièrement conçu pour que la vente s'effectue à l'avant. Autrement dit pour
que le vendeur aille vers le client et non le contraire (vente arrière). De
nouveaux espaces de vente originaux et astucieux apparaissent comme la
sélection de fruits et légumes extra frais coupés et présentés en barquettes
sur lit de glace à proximité du rayon fruits et légumes, le rayon traiteur de
la mer, la rôtisserie ou l'espace pâtes fraîches et pizzas préparées à la
commande.
La RHF fait boutique
Mais le plus surprenant
vient de l'introduction d'univers de restauration totalement inédits qui
occupent 250 m2 entièrement dédiés aux Sushi bar, Vitamin'Bar, Pain en ville,
voire au Bar à vin. Des espaces où les clients peuvent consommer sur place ou
emporter. Et qui amènent indéniablement une dimension de convivialité dans un
magasin aux allures de ville dans la ville. Et où il est possible d'envoyer un
fax, poster son courrier, réserver une place de train, se connecter sur
Internet ou retirer de l'argent jusqu'à réaliser l'ourlet du pantalon que l'on
vient d'acheter. Parallèlement à cette tranquille révolution marchande,
Monoprix continue sa croisade pour le développement durable. Il vient d'adopter
"DD, le Manchot", création du sculpteur Denis Garcia-Garcia, comme emblème de
sa démarche et support de sa nouvelle communication. Un animal poétique pour
sensibiliser à la fois les collaborateurs en interne et le public parisien qui,
du 10 au 17 avril derniers a pu voir les affiches dans les abribus Decaux ainsi
que dans un supplément du Parisien consacré au développement durable. Cette
action de sensibilisation à la solidarité et au respect de l'environnement,
l'enseigne la décline également en direction du commerce équitable puisqu'elle
vient de référencer la première gamme de 13 produits éthiques à la marque
AlterEco, labellisés Max Havelaar. Qu'elle commercialise en exclusivité pendant
un an. « Nos équipes se sont beaucoup investies dans son développement,
souligne Stéphanie Levet, directrice des relations extérieures et du
développement durable. Car si nous savons que 90 % de nos clients se disent
prêts à acheter des produits éthiques, nous savons aussi que dans ce domaine,
il s'agit de tirer la demande par l'offre. » Bichonner ses clients tout en
bousculant leur sens moral c'est aussi ça la vraie vie en ville.