Le football, toujours porteur
Le football est probablement aujourd'hui un sport plus “universel” que les autres. Une étude Synovate sur 9 pays vient confirmer le bien fondé des pratiques des chaînes de télévision et des annonceurs.
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Réalisée aux Etats-Unis, en Allemagne, au Brésil, en Inde, au Canada, en
Russie, en France, en Chine et en Corée, une étude Synovate montre que le
football est, pour 6 des 9 pays pris en compte, le sport nettement “favori”. «
Le football reste donc un axe privilégié permettant aux annonceurs d'associer
leur marque avec une activité partagée par une majorité de consommateurs »,
constate Nicholas Grant, Business Development Director de Synovate. Dans les
pays le plébiscitant en tant que sport favori regardé à la télévision, le
football est une véritable institution nationale. C'est le cas au Brésil, en
Allemagne et en France. Les pays asiatiques commencent à s'y ouvrir, grâce à la
dernière Coupe du Monde, organisée par le Japon et la Corée, et par les
actions médiatiques des équipes internationales en Chine. D'après l'étude
Synovate, le football, la bière et l'amitié forment une association
universelle de valeurs. Mais, si aucune marque de bière n'est associée au
football comme sponsor, les équipementiers sportifs, tels Adidas ou Nike, le
sont tout naturellement. « Les sports collectifs sont les favoris du grand
public. Dans la mesure où une marque cherche à s'associer à des valeurs
d'esprit d'équipe, de victoire collective et de solidarité, le sport est un
vecteur riche d'ouvertures internationales, commente Nicholas Grant. Toutefois,
la mondialisation des marques ne signifie pas nécessairement une
standardisation tous azimuts. La spécificité culturelle de certains sports
permet aux marketeurs avisés de trouver la bonne adéquation entre les
préférences locales et le positionnement de leur marque. »
Portrait du fan de sport
Lorsque l'on veut dresser un
portrait-robot du fan de sport, ce sont ses comportements médias qui sont les
plus explicatifs. La première rubrique qu'il lit en ouvrant son journal est
celle des sports. Quand il regarde son sport favori à la télévision, personne
n'a le droit de toucher au récepteur. Quant à Internet, il est plébiscité, et
tout spécialement en Inde et en Russie, parce que le fan peut y avoir accès
quand il le veut. Le fan a des arguments forts pour défendre les performances
de son équipe favorite. Il aimerait vivre comme sa star préférée, porte les
couleurs de son équipe lors d'un match, achète les mêmes marques de sport que
son athlète préféré et va jusqu'à se faire porter malade après une nuit entière
à regarder son sport favori. Mais le profil du fan change d'un pays à l'autre.
Aux Etats-Unis, ce dernier a tendance à être le plus souvent fétichiste de
symbôles concrets représentant son attachement à son équipe favorite et va
s'habiller à ses couleurs pour la soutenir lors des matchs. En France, cette
passion se manifeste par des discussions enflammées mais aussi, comme aux
Etats-Unis, par une identification à l'équipe favorite en collectionnant
écharpes, fanions… En Chine, les fans de sport rêveraient de vivre la vie de
leur star préférée. C'est en Russie que l'on trouve les plus fort taux
“d'absentéistes” (16 %) et aux Etats-Unis (11 %). En France, ce taux est de 9
%.
Méthodologie
Enquête téléphonique menée dans le cadre du Global Omnibus de Synovate, en décembre 2003, auprès d'échantillons nationaux représentatifs de 1 000 individus dans chacun des 9 pays.
Les trois sports favoris en France
l « Ce qui est intéressant pour les hommes de marketing, souligne Nicholas Grant, c'est le profil des audiences de ces trois sports. » Le football et le rugby sont quasiment exclusivement appréciés par les hommes, alors que les femmes préfèrent à 98 % le patinage artistique. Le fan de foot n'a aucune difficulté à y associer une marque, à citer une équipe et un joueur favori. C'est moins aisé pour le rugby, qui n'a pas encore trouvé sa “star” dans l'esprit de ses spectateurs.