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Le développement durable entre dans les mœurs

La quatrième vague du baromètre annuel réalisé par Efficience 3 montre que le concept du développement durable progresse fortement dans l'esprit des Français. Face à cet enjeu environnemental, l'opinion publique reste cependant convaincue que les entreprises ont un rôle majeur à jouer.

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Depuis 2002, l'institut Efficience 3 réalise une étude barométrique annuelle consacrée au développement durable. Premier constat de cette quatrième vague : le niveau de connaissance des Français a fortement progressé. S'ils n'étaient que 31,5 % à en avoir déjà entendu parler en 2002, ils étaient près de 50 % en 2005, avec une progression de douze points par rapport à 2004.Très majoritairement, à près de 85 %, c'est par le bais des médias que cette information s'est effectuée, loin devant le lieu de travail et l'entourage, un peu plus de 20 % à eux deux.

Pour ceux qui en ont entendu parler, le développement durable est spontanément associé à la préservation des ressources naturelles actuelles, avec 40 % de citations, + 5 points par rapport à 2002, puis à la préparation de l'avenir des générations futures, l'orientation de l'économie… Émergent pour la première fois des notions concernant une meilleure gestion de l'énergie, le recyclage ou encore le commerce équitable. Compte tenu de la première citation, il est logique que le premier bénéfice qui lui est attribué soit la préservation de la planète (+ 14 points par rapport à 2002), suivie de la diminution de la pollution, de la conservation des richesses et ressources naturelles…

D'une manière générale, tout ce qui concerne l'environnement est en hausse sensible et constitue, selon les Français, la première valeur sur laquelle s'appuie le développement durable, devant la solidarité internationale, le développement économique et l'équité sociale. Quant à la responsabilité non seulement de sa définition mais aussi de son application, elle se situe majoritairement à un niveau international, en forte hausse (+ 13 points en deux ans) puis européen, régional et enfin national.

Le développement durable : l'affaire de tous

Le développement durable n'est absolument pas perçu comme étant l'affaire d'une seule institution. Au contraire, c'est clairement l'affaire de tous. État et pouvoirs publics en tête, immédiatement suivis des particuliers et citoyens eux-mêmes.

En ce qui concerne plus précisément les entreprises, plus de 80 % des répondants estiment qu'elles doivent s'en occuper, avec un score net (différence entre les “d'accord” et les “pas d'accord”) multiplié par trois entre 2002 et 2005. Interrogés sur celles qui s'en préoccupent aujourd'hui, les Français en mettent en avant cinq (Carrefour, Danone, EDF, Gaz de France et Leclerc, par ordre alphabétique), mais avec des scores relativement faibles ; sachant que près de trois répondants sur cinq ne peuvent en citer spontanément. Sur les 29 sociétés étudiées en assisté par Efficience 3, le quinté de tête reste identique. En ce qui concerne les secteurs (14 passés au crible), c'est l'agriculture qui ressort comme étant le plus concerné, suivi de l'agroalimentaire, l'énergie et le pétrole, la chimie…

Si les Français estiment que le développement durable est essentiel pour la planète, ils n'en restent pas moins réalistes, le considérant de toute façon comme une obligation. En tout cas, près de 90 % d'entre eux sont prêts à “faire aujourd'hui des sacrifices importants pour que la génération future en récolte les fruits”. Et 75 % à faire des sacrifices financiers ou payer cher des produits s'ils sont “sûrs qu'ils sont utiles pour l'environnement”.

Méthodologie

Enquête réalisée par téléphone (système CATI), du 18 au 22 octobre 2005, auprès d'un échantillon de 1 004 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus.

François Rouffiac

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