Cofinoga imprime léger
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«Nous réalisons de très gros mailings, à plus de neuf millions
d'exemplaires par an. Nos plis pesaient plus de 35 grammes. Les faire descendre
en dessous de ce seuil et économiser quelques centimes d'euro par pli, était un
argument d'un grand poids », estime Gilles Durand, chef de fabrication chez
Cofinoga Mediatis. Le poids des plis s'explique par la démarche d'acquisition
en un seul temps pratiquée par cette enseigne. Les envois contiennent déjà le
contrat à signer, un dépliant commercial, etc. « Nous avons essayé un papier
léger en imprimant en quadrichromie des deux côtés du document, commente Gilles
Durand. Le résultat a été affreux. Le papier "boit" l'encre, on peut lire à
travers. Or le public français n'est pas très habitué au papier mince. Il lui
faut une excellente qualité pour faire passer le message. » Alors Cofinoga a
fait appel au Primacoat des Papeteries de Leman. C'est un papier opacifié grâce
à l'ajout de la poudre de titane dans l'âme de la feuille, de manière à ce que
l'on ne voit pas à travers. Mais ce produit est assez onéreux. Néanmoins, en
passant de 70 à 60 grammes le mètre carré, Cofinoga a réussi à faire descendre
le poids de ses mailings sous le seuil des trente-cinq grammes. Le surcoût du
papier est amorti par les économies réalisées sur les tarifs postaux et
l'entreprise est encore largement gagnante dans l'opération ! En tout le poste
papier a engendré un gain de près de 300 000 euros. « Nous avons testé ce
papier léger avec différents imprimeurs, rotativistes et ceux pratiquant
l'impression en continu, aussi bien laser que jet d'encre, témoigne Gilles
Durand. Nous avons fait des essais d'impression, de personnalisation, de
façonnage. C'est le façonnage qui nous a paru un peu plus complexe qu'avec un
papier classique. Il faut respecter des réglages assez pointus pour rétablir
les cadences des machines. Le papier léger peut être utilisé sur bobine ou en
paravent. En revanche, le papier avec des bandes d'entraînement pour une
impression en continu semble poser de nombreux problèmes. » Cofinoga Médiatis
n'achète pas son papier en direct mais confie cette tâche aux imprimeurs. «
Leur marge ne justifie pas que l'on prenne des risques d'achat direct », estime
Gilles Durand, qui souligne aussi le point faible de son fournisseur : une
source d'approvisionnement unique. « Ils n'ont qu'une usine et ne savent pas
approvisionner en temps réel. Aujourd'hui, nous travaillons avec des délais
raccourcis. Souvent il faut réaliser un dépliant en quatre semaines, or là, ils
ne peuvent pas livrer le papier. »