"N'ayez pas peur": quand Adobe démontre avec l'aide du Vatican qu'il faut vivre à l'ère du marketing digital
Compte rendu de l'édition 2014 de l'Adobe Summit.
Je m'abonnePlus de 3700 spécialistes du gratin du marketing en provenance de 47 pays étaient réunis la semaine dernière (les 14 et 15 mai 2014) à l'occasion de la 8è édition de l'Adobe Summit. Objectif pour Adobe : continuer de présenter son offre unifiée " Marketing Cloud ", laquelle s'est depuis l'an passé enrichie d'une solution de gestion cross canal grâce à l'acquisition du français Neolane. Mais surtout et avant tout, accompagner le changement qu'impose dorénavant cette réalité qu'est le multi canal et ce recentrage imposé à tous autour des notions de l'engagement comme de la connaissance client.
Un virage réussi
C'est au gré de 97 sessions pointues d'inégal intérêt - selon les propres dires de plusieurs participants - qu'Adobe a illustré les principales thématiques du marketing digital. Avec, pour toile de fond, l'ensemble de sa suite " Marketing Cloud ". Rappelons que la suite Adobe Marketing Cloud est composée de 6 outils principaux : Analytics, Campaign, Experience Manager, Media Optimizer, Social et Target. Et que l'on y trouve donc tout ce qu'il faut pour stocker, structurer, créer, analyser et gérer - sur tous les canaux - l'ensemble de ses données clients comme de ses campagnes media.
Depuis le rachat d'Omniture il y a de cela 5 ans, Adobe a opéré un virage on ne peut plus stratégique en passant du statut de partenaire technologique des éditeurs de presse et des créateurs de contenus numériques à celui d'éditeur d'une solution quasi tout-en-un dédiée à l'accompagnement du virage digital de l'environnement marketing.
Depuis, Adobe n'a eu de cesse - et continue - d'acquérir une à une les briques logicielles destinées à servir son ambition comme de les intégrer au sein de son offre proposée en mode SaaS (Software as a Service). Ce virage est présenté par les porte-parole d'Adobe comme un modèle de transformation digitale réussie. Et c'est vrai que le rachat d'Omniture, opéré pour 1,8 milliard de dollars et présenté à l'origine " pour aider à mesurer l'impact et la valeur des créations effectuées à l'aide des outils d'Adobe ", n'avait rien d'évident. Mais ce rachat n'était pas qu'une vision d'entreprise. C'était aussi la réaction d'audace et de survie d'une entreprise, en perte de vitesse, qui observait une baisse de ses ventes en 2008 de l'ordre de 21%. C'est donc en appliquant l'adage qui dit que " l'on ne gère bien que ce que l'on mesure " qu'Adobe aura réussi à hisser sa solution au même niveau que les grands du secteur : IBM, Oracle, Salesforce (ExactTarget), SAP et Microsoft.
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