Etat de forme du SEO et des SEO en France en 2017
Depuis plus de 20 ans, la visibilité dans les moteurs de recherche conserve un intérêt intact. En particulier chez ceux qui ont, un peu ou beaucoup, essayé de comprendre le fonctionnement de Google… depuis 1998, c’est surtout de Google dont on parle.
Je m'abonneUne communauté de passionnés
En France, une personne et un site emblématiques font l’unanimité depuis 21 ans, Olivier Andrieux et son site Abondance.com.
Mais aussi l’association SEO Camp, qui organise des évènements SEO de différentes envergures. Le plus gros a eu lien à Paris en mars, l’accès est payant mais l’évènement est incontournable. Il faut s’y être rendu au moins une fois pour approcher les plus grands talents SEO !
Il existe d’autres évènements toute l’année, à Paris et en Province, certains sont gratuits, toujours sous le signe de la convivialité.
Cette année le président de l’asso SEO Camp est une présidente : Véronique DUONG, elle-même experte SEO et spécialiste du moteur Baidu (Chine).
Le SEO est donc une affaire de passionnés, majoritairement autodidactes, et on peut tout apprendre soit en ligne, soit en suivant les experts lors d’évènements, lors de formations, et surtout en mettant en pratique, en testant beaucoup sur ses propres sites.
Les piliers du SEO et ce qui reste valable en 2017.
Quand on parle d’optimisation SEO, on structure généralement le plan d’action ainsi :
- Chantiers techniques : Lever les freins, les blocages, analyser les logs, appliquer AMP…
- Chantiers éditoriaux : Rédiger les balises SEO, développer la sémantique, développer une stratégie de content marketing spécifique, unique.
- Chantiers popularité : Développer des liens entrants, sujet sensible, mais sans lien, ne misez sur rien.
Réalisez un audit régulier de votre site. Identifiez quel chantier est prioritaire. Formez vos équipes ou recrutez les bonnes compétences, la bonne agence, le bon spécialiste.
Il y a plein de bons spécialistes en France. Evitez donc une agence trop généraliste qui ne fera qu’appliquer quelques basiques.
Google cultive 2 mondes, voire 3.
Revenons à Google, qui a su mettre en place le bon mix entre un moteur de recherche gratuit pour l’utilisateur qui préserve des résultats naturels, et un modèle payant pour les annonceurs qui facilite le positionnement des pages d’un site. 2 façons d’exploiter Google.
Le premier reflexe, quand il s’agit d’actionner un levier webmarketing, est en effet de se tourner vers Google. Cela devient également très vite le plus gros budget dans le plan marketing, en particulier Adwords ou Google Shopping.
On ne va pas s’étendre sur le référencement payant qui est une activité sur laquelle on peut se former efficacement en l’espace de 3 mois (à fond), rien à voir avec le référencement naturel.
Si il est plutôt facile de comprendre la pertinence d’être visible lors d’une recherche sur les bons mots clés, la difficulté c’est plutôt comment y parvenir sans y laisser sa chemise ?!
D’un coté, il faut reconnaître que Google a créé un moteur qui supplante tous les autres.
D’un autre coté, son algorithme n’est pas sans faille, ce qui entretient une culture du spamindexing très active. Autrement dit, lorsque on prétend faire du référencement son activité principale, la réaction des autres c’est souvent : Tu fais du référencement ? Ah donc tu truandes les moteurs de recherche ! Tu es un Black Hat !
Le Black Hat c’est le 3e monde.
On entend pas mal de discours plus ou moins rationnels sur le SEO.
Combien de fois ces dernières années fut déclarée la mort du SEO ?
Au moins une fois par an, mais c’est toujours une communication sans fondement.
Certaines techniques doivent en effet évoluer avec les changements d’algorithmes de Google. Il a démontré qu’il sait frapper sévèrement (en, 2004, 2011, et régulièrement depuis). Parfois tout le process d’optimisation doit être mis à plat, et au passage de nombreux SEO jettent l’éponge. Un peu comme une sélection naturelle au fil des années. A la fin ne resteront que les meilleurs, les authentiques.
Une compétition et des positions jamais figées.
Exploiter la faille, en gardant toujours une longueur d’avance, c’est en effet ce qui caractérise un bon référenceur. Mais je pourrai utiliser cette définition pour n’importe quel entrepreneur !
Le référencement naturel dans les moteurs a été, est et demeurera sans aucun doute le meilleur moyen de générer un trafic qualifié et gratuit. Mais cela est rendu possible à condition d’occuper les meilleures positions. La première page, voire le top3.
L’enjeu est donc de ranker. Sur quels mots clés ? Il y en a une multitude possible :
- courte traine
- moyenne traine
- longue traine
- mots clés business
- marques
- recherches d’infos…
Google a même une fois communiqué que chaque jour, 15% des recherches étaient de nouvelles recherches, jamais recherchées. Un terrain de jeu gigantesque.
Le mot clé, la base de tout, c’est lui qui défini le paysage concurrentiel, le potentiel de trafic, la qualification des visites pour convertir votre trafic en lead, en ventes…
Régulièrement, ressortent des concours de référencement. C’était le cas ces derniers mois avec un concours qui s’est terminé il y a quelques semaines appelé SEO HERO.
Un concours international organisé par la solution CMS WIX, qui a challengé la communauté SEO en mettant en avant un prix de 50 000 € pour le vainqueur.
Tadaammmm, c’est un français qui est arrivé premier, et pas mal d’autres français se trouvaient proches derrière, Bravo Walid Gabteni !
Que penser du SpamIndexing
Google offre en effet un super espace d’expression pour être visible et générer du trafic, et en complément, il permet un modèle de rémunération pour les éditeurs, en affichant de la publicité sur leur site.
Editeurs et Annonceurs se battent donc pour occuper des bonnes positions dans Google, amener du trafic vers leurs pages web ; les uns pour qu’on clique sur des bannières (sur lesquelles Google se rémunère au passage), les autres pour collecter les leads ou générer des ventes. Entre les 2, on a des utilisateurs qui font des recherches librement. Ils ne font pas trop la différence entre annonceur et éditeur. Sur mobile, ils ont tendance à cliquer maladroitement sur des publicités (effet gros pouce), du coup Editeurs et Google empochent au passage, et Annonceurs payent !
Le SpamIndexing, c’est donc une activité de BlackHat, qui cherche à référencer par n’importe quelle technique une page. Pour qu’on clique ensuite sur une bannière de pub ou qu’on remplisse un formulaire. Bref qu’on se positionne entre Google et le vrai annonceur, qui paye.
Google a logiquement la capacité de corriger la plupart de ses failles. Mais il ne le fait pas. Sans doute car il mesure l’impact négatif de ses failles, par rapport à l’impact positif sur son business. Tout corriger serait trop coûteux, non rentable.
Pour en savoir plus sur le SpamIndexing, je vous encourage à venir écouter les conférences de Paul Sanchez si vous en avez l’occasion, expert en black hat, et très efficace pour animer ses conférences.
Prenons un peu de recul par rapport au spamindexing. Certes c’est une activité qui peut choquer. Certaines pratiques abusives relèvent de toute façon du pénal, comme le vol de contenu par exemple.
Google ne peut pas tout surveiller, mais il a mis en place depuis longtemps un formulaire de dénonciation : Spam Report. Si tout surveiller lui coûte trop cher, il compte sur les annonceurs pour surveiller à sa place les pratiques des sites qui leur feraient du tort, et qui s’empresseront de les dénoncer. Ça fonctionne plutôt bien.
Des sanctions sévères
Le spamindexing, ça peut payer.
Mais finalement, soit l’algorithme ou les filtres de Google vous rattrapent tôt ou tard, soit c’est le spam report qui agit.
Pour une marque, choisir des optimisations de type blackhat, c’est prendre le GROS risque de voir son site tôt ou tard pénalisé par Google.
Pour un SEO, développer des sites pour afficher des annonces pub, c’est investir dans une stratégie à court-terme, qu’il faut reconstruire régulièrement.
Quel avenir pour les référenceurs ?
Le SEO ne peut pas mourir, Google le premier ne peut pas abandonner ce qui continue à faire son succès. Sans moteur gratuit et des résultats naturels, le modèle payant ne serait pas autant rentable.
Désormais la concurrence de Google se fait plus du coté de Facebook, qui tend à sortir du format 100% texte, donnant un maximum de place à la vidéo, justement comme Youtube, 2e moteur de recherche au monde, aussi la propriété de Google.
Certes la publicité prend de plus en plus d’espace dans les résultats (serp), mais il faut admettre que Google poursuit son évolution en privilégiant la qualité et l’expérience de recherche. Ce qui le place au dessus des Bing et Yahoo, voire Qwant .Tient encore un Français, celui-ci mérite qu’on lui donne plus de chance, un peu de patriotisme !
Vive le SEO, et vive les SEO Français !
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