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Tendances numériques 2018 - Points de vue d'experts

L'année 2017 est officiellement derrière nous, et force est de constater qu’elle a été marquée par les innovations technologiques et mobiles ! Quelles sont les tendances numériques 2018 dégagées par les experts sectoriels ?

Publié par Rakuten Aquafadas le - mis à jour à
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L'année 2017 est officiellement derrière nous, et force est de constater qu’elle a été marquée par les innovations technologiques et mobiles ! 2018 sera-t-elle dans la même veine ? Quelles sont les tendances numériques 2018 dégagées par les experts sectoriels ? L’année 2017 a été tellement riche en événements et objectifs atteints qu’on est en droit de se demander si 2018 peut encore nous surprendre en matière de tendances numériques et mobiles.

Le rebond d’Apple va-t-il se poursuivre après la multitude de téléphones dévoilés en 2017 ? La voix et les images s'imposeront-elles comme les principales tendances des mois à venir, reléguant toujours plus la saisie manuelle au second plan et bouleversant les standards UX et UI ? La prédominance de la vidéo est-elle partie pour durer ? Les statistiques sur la vidéo, déjà impressionnantes, poursuivront-elles leur envolée (plus de 84 % des marketeurs ont réalisé davantage de séquences vidéo en 2017) ? Les téléchargements et le développement d'applications vont-ils s’amplifier ? Verrons-nous plus d'applications de réalité virtuelle dotées de fonctionnalités conçues pour apprendre aux utilisateurs à en tirer le meilleur parti ? Et quid des applications d’entreprise ? Face à l'enjeu de la sécurité, le développement applicatif va-t-il se concentrer sur les stratégies de sécurité, avec des accès privés protégés par mot de passe et une évolutivité aisée ?

Nous avons demandé à des spécialistes du numérique de nous confier leur point de vue sur les tendances numériques et mobiles de 2018. Voici leurs réponses.

  • Victoire du téléphone mobile

2018 sera à mes yeux, la victoire définitive du téléphone mobile sur toute autre plateforme disponible pour la gestion de sa vie en ligne (PC, tablette). Les achats, le social networking, les services de la vie quotidienne seront opérés sur les téléphones.

Les réseaux télécoms deviennent de plus en plus fiables et rapides, le prix des data baissent (notamment en France du fait de la compétition exacerbée entre opérateurs), les téléphones deviennent plus performants que nos PC et que nos appareils photos et surtout, de nouveaux services naissent fondés uniquement sur les terminaux mobiles : paiement, gestion des accès, traduction, IA.

Les nouveaux acteurs du web abandonneront progressivement le développement d'interface Web pour délivrer uniquement des services adaptés à l'ergonomie des téléphones.et rendront obsolètes les applications "web" classiques. Laurent Pontégnier, Transition Numérique Plus

 

  • Applications d'entreprise évolutives : sécurité et consolidation grâce aux vecteurs de trafic

En termes de tendances numériques, je crois qu'en 2018, le paysage des applications d’entreprise deviendra hautement stratégique, l'accent étant mis sur la pérennité, la sécurité et l'augmentation des bénéfices commerciaux. Face à la multiplication des failles de sécurité, il deviendra primordial pour nos entreprises clientes d'investir dans des services applicatifs privés et protégés par mot de passe, parfaitement intégrés dans leur infrastructure informatique. On assistera à l'abandon progressif des applications tactiques ponctuelles au profit de plates-formes applicatives stratégiques qui s'inscriront dans la durée et permettront d'être plus productif et de faire plus avec moins, tout en répondant à divers besoins internes, comme la productivité, le partage, la formation, l'accueil des nouvelles recrues et les communications internes et externes. Ces services interconnectés délivrés via les applications seront boostés par différents leviers de fidélisation afin de faire revenir et mobiliser en permanence les utilisateurs. Achille Coenegracht, Rakuten Aquafadas

 

  • Essor des technologies marketing

Les technologies marketing ("martech") continuent de se développer. Venture Beat estime qu'en à peine cinq ans, plus de 134 milliards de dollars ont été investis dans les start-up de ce secteur. IDC prévoit qu’en 2018, les directeurs marketing dépenseront 32 milliards de dollars dans l'achat et la mise en œuvre de solutions martech. Toutefois, ce secteur compte trois grands "sous-secteurs" — le marketing B2B, le marketing B2C et les technologies publicitaires — qui ont tous leurs spécificités. Dans un article paru sur TechCrunch, Ajay Agarwal explique qu'il existe une différence intéressante entre le B2B et le B2C en ce qui concerne les dépenses allouées au marketing et aux ventes. Les entreprises B2B dépensent beaucoup plus pour les ventes frontales que pour le marketing selon un ratio de 10:1. À l'inverse, celles du B2C dépensent beaucoup plus pour le marketing que pour les ventes selon un même ratio. Il y a des chances que Salesforce devienne le chef de file des technologies de marketing B2B puisqu'il s'agit du premier outil de vente au monde pour le B2B. Toujours selon Ajay Agarwal, le fait, pour une entreprise de marketing B2C de pouvoir créer un système B2C d'enregistrement depuis le début du parcours client jusqu'à la vente constituera la tendance et l'opportunité principales. Jeff Bullas, Jeffbullas.com

  • Parts de publicité de Facebook et Google

Avec une audience et des possibilités de placement publicitaire aussi vastes, Facebook et Google continueront de grignoter des parts sur le marché de la publicité, et les éditeurs d'applications mobiles délaisseront de plus en plus les autres réseaux publicitaires. Surtout en matière de vidéo. Facebook et Google tenteront également de jouer un plus grand rôle dans le domaine de l’attribution, l'objectif étant de proposer une solution tout-en-un qui ne nécessitera aucun partenaire tiers. Avec le lancement d'iOS 11, Apple confère une dimension plus importante à la vidéo. Nous continuerons de voir des éditeurs d'applications mobiles tester la vidéo sur l'App Store et s'aventurer dans la "zone grise" des directives d'Apple avec, en conséquence, des App Previews iOS de plus en plus proches des publicités. Sylvain Gauchet, Apptamin

  • Acquisition, monétisation et fidélisation des utilisateurs d'application

1. Acquisition d'utilisateurs : en quête d’utilisateurs de qualité, les développeurs d'applications se tourneront vers ce que l'on appelle les échanges d'utilisateurs, troquant leur propre audience contre celle d'un autre développeur. On pense notamment à Chartboost, mais pour les applications autres que les jeux.

 2. Monétisation : placez vos propres données utilisateur sur des places de marché comme adsquare et laissez le soin aux autres éditeurs d'utiliser vos segments d'audience pour acquérir des utilisateurs (sans divulguer les identifiants de vos utilisateurs, bien sûr). Un moyen de générer de nouvelles sources de revenus avec un investissement et un risque limités.

 3. Fidélisation : les développeurs devraient tester ce que les acteurs de l'e-commerce font avec le secteur conversationnel ; si quelqu'un déclenche un événement dans votre application ou jeu, puis quitte ou ferme ce dernier, un robot peut faire revenir les utilisateurs. Toutes les plates-formes de messagerie intègrent ce type de modules CRM. Stefan Bielau, Dynamo Partners

  • Publication numérique et monétisation du contenu

L’enjeu des années à venir de la publication numérique concerne essentiellement la création de contenu spécifique, à valeur ajoutée, l’éditorialisation, la conception digital, la créativité, la scénarisation.

Ce qui représente un coût certain.

Il s’agit donc aussi d’inventer et de proposer de nouveaux modèles économiques. Je pense par exemple à l’éditorialisation digital advertising : comment créer du contenu publicitaire que les lecteurs n’auront pas envie de bloquer ? Et qui permettra d’être monétisable ? Comment mailler plus étroitement l’imbrication des supports papier / numérique / médias ? En créant là aussi du fond, en localisant l’information, en tirant le fil de trame cross-media de la « storysation », ou en proposant de la gamification, ou du beau, du drôle, du rêve…

Les utilisateurs sont prêts à envisager un acte d’achat (plus facilement que les années précédentes), mais pas pour n’importe quoi. On veut quelque chose qui apporte vraiment un intérêt. C’est donc, là encore, le contenu qui est l’enjeu. Parmi les points positifs, passionnants à explorer, il y a la vidéo, qu’elle soit classique, ou VR, interactive, 3D, ou narrative. Et il s’agit là d’un support majeur, pour lequel les outils numériques sont encore à leur tout début. Je pense aussi à des domaines éditoriaux possibles comme les « non fiction books », le journalisme narratif, les nouveaux territoires littéraires et journalistiques, qui se prêteraient particulièrement bien aux outils du digital. Et en France, personne n’a encore tenté d’explorer ces far-west.

 En terme de création et de publication numérique, tout reste encore à inventer, à imaginer, et heureusement les générations millenium qui arrivent sauront s’en emparer sans complexe, repoussant les frontières sans frilosité. Il me tarde de voir ce qui va en venir… Alors vive 2108 ! Vincent Suzat, Electric News

 

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