Télérama à la conquête de nouveaux lecteurs

«Dans notre monde en mouvement où dominent désormais écrans, sites d'information et réseaux sociaux de tous ordres, les pratiques de lecture évoluent vite », souligne Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama. C'est pourquoi l'hebdomadaire culturel a lancé, le 28 mars dernier, un nouveau Télérama avec une formule entièrement revue. Maquette restructurée, plus aérée et plus colorée, logo redessiné, nouvelle typographie, nouvelle couverture afin de « séduire davantage les lecteurs en kiosque », selon les termes de Fabienne Pascaud. Bref, le journal, né il y a 62 ans, s'arme d'un nouveau look pour partir à la reconquête de ses lecteurs et s'ouvrir à de nouveaux publics. Car Télérama, avec 622 000 exemplaires diffusés par semaine l'année dernière, enregistre un recul de sa diffusion de 1,59 % en 2011 par rapport à 2010, selon l'OJD.

Une partie du magazine est désormais consacrée aux jeux vidéo, aux concerts, à la télévision de rattrapage ou au design. En début de magazine, Télérama ouvre sur une double page de «questionnement» répondant à «qui, quoi, comment» autour d'un événement. Un «Grand témoin» étranger, intellectuel ou artiste, fait partager sa vision, et une rubrique «Infiltré» relate un événement côté coulisses. Dans le même temps, le supplément parisien Sortir change de format: « Il n'y a pas de raison que Télérama change de formule et que son petit frère n'ait pas droit à une cure de jouvence. Huit ans, c'est long », justifie Frédéric Péguillan, rédacteur en chef délégué du supplément créé en 2004.

Une nouvelle formule du site web Telerama.fr a été mise en ligne le 28 mars, comprenant notamment deux nouveaux moteurs de recherche (pour le cinéma et les concerts, avec un service billetterie), une zone premium Télérama-Plus réservée aux abonnés et un flux d'articles brefs traitant les informations culturelles les plus importantes de la journée. Le site rassemble 1,35 million de visiteurs uniques (Nielsen/NetRatings, janvier 2012).