Qui sont les “nouveaux pères” ?
Que signifie être père aujourd'hui ? Quelles conséquences dans leurs
comportements et attitudes ? Junior City a voulu répondre à ces interrogations
en lançant une étude exploratoire approfondie. Il en résulte que la plupart des
pères prennent réellement conscience de leur nouveau statut de “papa” à la
naissance de leur premier enfant, dont l'arrivée, désormais programmée, est
synonyme de joie, de fierté, de réussite. Plus impliqués dans leur relation
avec leur enfant, les pères se sentent complices, affectueux et modernes. Ce
qui ne les empêche pas d'avoir quelques difficultés à trouver leur place par
rapport aux mères, d'autant plus qu'ils avouent manquer de disponibilité, de
maturité, de patience et d'autorité face à leur enfant. Une image que les mères
et enfants confirment, regrettant que le père soit peu présent.
Encore plus faciles à manipuler que les mères
On
insiste depuis longtemps sur le rôle de prescripteurs que jouent les enfants
face à leur mère. Mais l'étude Junior City montre que les pères sont encore
plus faciles à manipuler face à la consommation enfantine. Pour les achats
qu'ils effectuent seuls, ils sont sous l'emprise des mères qui leur soumettent
une liste de courses et différentes recommandations, et sous celle de leur
enfant, même s'ils déclarent rester décisionnaires des achats. Au niveau
alimentaire, ils sont séduits par le goût et les qualités nutritionnelles ; au
niveau de l'hygiène-beauté, ils donnent liberté de choix à l'enfant pour
l'inciter à une bonne hygiène. Sur le plan du matériel scolaire, toujours
liberté de choix de l'enfant, avec des limites de prix et d'intérêt de la
licence souhaitée par l'enfant. En ce qui concerne les jouets et les jeux, les
pères recherchent les valeurs ludiques et pédagogiques, et sont sensibles aux
marques qui, à leurs yeux, sont garantes de qualité et de sécurité. Au niveau
vestimentaire, ils déclarent forfaits, laissant la place aux mères. Dans la
publicité, ils souhaiteraient plus de mise en avant des caractéristiques des
produits et moins de mises en scène autour de ceux-ci. Surtout, la publicité
doit être plus informative pour inciter à l'achat. Ils regrettent que leur
image dans les campagnes soit quelque peu dépassée, voire ridiculisée. « Les
pères ont pris une place prépondérante dans la vie de famille, place autrefois
réservée exclusivement aux mères, explique Anne Doumenc, directeur général de
Junior City. En choisissant la paternité, les pères acceptent également tout ce
qui en découle, que ce soit en termes de plaisir ou de contraintes. Ils
s'investissent donc davantage dans la consommation, tout en étant de plus en
plus à l'écoute de leurs enfants. C'est pourquoi, on peut aujourd'hui
considérer le père comme une cible marketing à part entière, cible exigeante
quant à l'image qu'elle renvoie, mais bien plus souple et malléable quant aux
achats qui touchent à l'enfant. »