Métier : Mondialisation et micro-marchés
Quoi de neuf dans le monde du packaging français ? Il est amusant de constater que lorsque l'on demande aux Est-ce que la qualité s'harmonise au point de ne plus rien faire ressortir ? L'informatique lisse-t-elle à ce point fait que le produit sur lequel on s'est accordé hier, même s'il n'est pas encore sorti sur le marché, fait place d'expérimentations, de projets et d'audaces. Mosaïque de témoignages de cette bonne humeur partagée. Patrick Vayssière, le très optimiste directeur de la création de Dragon Rouge, se réjouit de l'évolution de son métier où la multitude de nouveaux marchés écarte pour longtemps le spectre de la mondialisation.
Je m'abonne
« Le métier change et il avance dans le bon sens. Cela le rend de nouveau
intéressant pour ceux qui sortent des écoles. Parler uniquement de pack
aujourd'hui, c'est un peu "limitant". C'est une vision un peu étriquée du rôle
que l'on joue et que l'on jouera de plus en plus. Aujourd'hui, nous rentrons
dans le domaine de la gestion de marque. Il y a quelques années, les marques
avaient peur des distributeurs. C'est passé. On s'aperçoit que l'on a des
marques avec un potentiel formidable et non exploité. Il y a une dizaine
d'années, on se posait la question de l'uniformisation pure et dure du marché.
Aujourd'hui, on sait qu'il y a des micro-marchés, des pays, des régions,
d'autres grands marchés comme les USA, l'Asie, l'Amérique Latine... Cela
devient très concret. Il y a une mondialisation et, parallèlement, une
ouverture sur des marchés spécifiques. Il y a quelques années, on pensait que
les agences de 100 personnes allaient être réduites à 10. Aujourd'hui, c'est
l'inverse qui se passe. Regardez le marché du chocolat il y a dix ans et
aujourd'hui, idem pour les cafés, les eaux... Les marques enrichissent en
permanence leurs propositions. Et puis d'autres réapparaissent comme Persil
dans les lessives. Dix ans après, on se dit "ça a une valeur". Je trouve ça
génial ! Je me suis toujours battu pour les marques. Les voir disparaître,
c'est comme un monument qui brûle. C'est ce que l'on en fait qui fait qu'elles
croulent. Nous avons un rôle de préservation des marques. Pour travailler sur
le pack notamment, nous utilisons aussi la richesse de notre Observatoire des
tendances. Nous avons des informations sur ce qui se passe dans tous les pays.
Tout existe, mais tout reste à réinventer. On pense que l'on est dans une
surabondance mais tous les ans, on voit apparaître de nouveaux produits. Côté
fonctionnement, nous le remettons sans arrêt en question pour être toujours en
mouvement. »