Les objets sont-ils, et cÆtera
Des clowns de théâtre nous racontent une singulière aventure d'objets du quotidien dans "Les objets sont-ils ?". Par la suite, le regard que nous portons sur eux n'est plus tout à fait le même.
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"Les objets sont-ils tous frères ? Y a-t-il un objet plus qu'un autre ? De
l'homme ou de l'objet... Les objets sont-ils de gauche ? Objet te souviens-tu ?
Peut-on dire qu'on est seul avec un objet ? Objet et structure narrative, quel
parcours ? Les objets sont-ils de l'art ?", telles sont les questions que se
sont posées Jean-François Maurier et Stéphanie Richard, les concepteurs de la
pièce "Les objets sont-ils ?". Pour y répondre, cinq candides décalés et
inspirés jouent avec le sens des objets. Et l'on assiste à un festival de
poétisation critique du monde. Le marketing, le design, l'art contemporain, la
littérature, la politique, la psychanalyse sont chahutés subtilement par un
humour revigorant. "Les objets sont-ils ?" nous entraînent du côté de Jacques
Tati, des Deschiens qui auraient pris une leçon de bonheur, de Beckett, dans un
puissant hommage au dadaïsme et au surréalisme. « Nous avons mis en concurrence
des objets sur des terrains minés pour susciter un mélange de souffrance et
d'hilarité, explique Jean-François Maurier. Nous avons rendu un hommage
ironique à l'électroménager, avec un ballet domestique où tout se détraque.
Comme nous sommes de plus en plus seuls avec les objets, nous établissons avec
eux d'étranges amitiés complices. Certains ressemblent à des raccourcis
d'humanité. Des artistes conceptuels aux designers, des objets messianiques,
comme la bouteille de Coca, aux objets industriels sans âme, nous avons
appliqué aux fouillis des standards et des icônes un questionnement poétique
qui les révèle. » Mais il faudra attendre Avignon cet été pour renouveler son
regard sur les objets. Tout de même plus tonique qu'une séance de brainstorming
!