Les annonceurs globalement satisfaits de leurs instituts
Sur un marché dont la tendance est à la stabilité, les annonceurs, tant au niveau des appels d'offres que des prestations, ont une impression positive de leurs relations avec les instituts. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par l'institut Atoo, en partenariat avec Marketing Magazine.
La confiance des entreprises envers les sondages a-t-elle été ébranlée par
les remous qui ont entouré les dernières élections ? La question est légitime.
Et la réponse rassurante. Aussi bien l'entreprise en tant que telle que le
responsable études personnellement ont, très majoritairement, une confiance
inchangée (respectivement à 72 et 81 %). Elle s'est même améliorée pour 20 %
des entreprises et 12 % des responsables études. Une dégradation n'intervenant
que, respectivement, dans 4 et 6 % des cas. En 2002, les responsables études
interrogés ont vu leur budget progresser dans 37 % des cas et, dans une
proportion quasi identique, rester stable. La stabilité est d'ailleurs la
dominante de l'année 2003, puisque la moitié des budgets devraient rester
inchangés, signe d'un attentisme certain, un quart d'entre eux étant cependant
en augmentation. Si l'appel d'offres apparaît comme une pratique complètement
généralisée, près d'un interviewé sur cinq "avoue" toujours travailler avec le
même institut. Plus d'un tiers travaillent avec plusieurs instituts, une
proportion équivalente travaillant également avec plusieurs sociétés dont une
avec des rapports privilégiés. Dans le cadre de leurs appels d'offres, les
annonceurs se montrent ouverts aux nouveaux instituts puisqu'ils les y incluent
à 17 % systématiquement et à 45 % de temps en temps. Quant à la qualité des
réponses à leurs appels d'offres, ils la jugent, à 74 % plutôt bonne et, à 6 %,
très bonne. « Une impression positive qui est sans doute à relier à la bonne
appréciation, à 74 %, que les responsables études ont de la prise en compte de
la problématique dans les projets qui leur sont remis », note Stéphane Marder,
directeur associé d'Atoo. La qualité des réponses aux appels d'offres est par
ailleurs jugée comme inchangée depuis un an ; 10 % de l'échantillon estimant
qu'elle s'est même améliorée. Quant au coût des études, à prestation égale, 50
% des interviewés estiment qu'il a plutôt augmenté, 19 % le considérant
inchangé et 12 % qu'il a plutôt diminué.
Un bel avenir pour Internet
Selon plus des deux tiers des responsables, la gamme de
produits en matière d'études par sondages s'est plutôt étoffée ces dernières
années (très étoffée pour 8 % d'entre eux). Avec des nouveaux produits
considérés comme plutôt innovants dans 58 % des cas (3 % très et 26 % plutôt
pas) et comme plutôt utiles à leur activité dans 55 % des cas (8 % très et 27 %
plutôt pas). Ce constat est cependant tempéré par le fait qu'un tiers des
interviewés se considèrent comme très (4 %) ou plutôt mal informés de l'offre
des instituts. Sans doute le signe d'une attente à satisfaire davantage. En
nombre d'études réalisées sur une année, on notera que 58 % des études sont ad
hoc et que les études à la fois quantitatives et qualitatives, avec 32 %,
occupent une place de choix, proche de celle des études uniquement quanti (36
%) et supérieure à celles uniquement quali (29 %). C'est le téléphone qui
apparaît comme la méthode de recueil la plus utilisée (42 %), suivi du face à
face (33 %), et des auto-administrés postal (13 %) et Internet (5 %). Ce
dernier mode semble d'ailleurs promis à un bel avenir, si l'on en croit les 82
% d'interviewés qui estiment que les études quantitatives en général par
Internet vont connaître un développement très (19 %) ou plutôt important, et
ce, même s'ils sont moins nombreux à penser que ce développement touchera leur
secteur d'activité (65 %, quand même). En revanche, et logiquement compte tenu
des expériences actuelles, ils ne sont "que" 57 % à leur voir un avenir
important au niveau du quali en général et 48 % sur leur secteur. Interrogés
enfin par Atoo sur la dernière prestation effectuée pour eux par un institut,
les interviewés montrent un niveau de satisfaction élevée, avec une note
globale de 7,15 sur 10, même si 39 % seulement lui ont attribué une note
comprise entre 8 et 10. Compréhension de la problématique, compétence des
intervenants, transparence... sont les éléments les plus apparents de cette
satisfaction. Quant aux éléments de moindre satisfaction, ils ont trait à la
qualité de la présentation, à la valeur ajoutée aux données, item assez
récurrent d'ailleurs... et à la prestation terrain (qualité générale,
expérience, qualité des contrôles). Sans oublier le coût qui occupe - mais
est-ce une véritable surprise ? - la dernière position.
MÉTHODOLOGIE
300 responsables d'études, appartenant à des entreprises de tous secteurs, ont été interrogés par Atoo, du 25 novembre 2002 au 13 janvier 2003, par téléphone (système CATI), avec un questionnaire d'une quinzaine de minutes.