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L'écolodge, l'hôtel du futur

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Bill, le patron du Jemby Rinjah Lodge, explique en quoi son hôtel est différent. La chambre, à 80 euros la nuit, est une grande cabane en bois confortable. Avec cuisine, salon, cheminée, télévision, deux chambres et six lits. Mais sans téléphone. « Si nous mettons le téléphone dans les chambres, nous gagnons une étoile dans les guides touristiques traditionnels, mais nous en perdons une dans le guide de l'éco-tourisme », rigole-t-il. Tous les bâtiments sont sur pilotis afin que les animaux puissent passer dessous sans être perturbés par cette présence. Dans la salle de bains, les toilettes n'ont pas de chasse d'eau, ce sont des WC compost. « Heureusement, ça ne sent rien. » Les déchets sont évacués par un tuyau, puis se décomposent naturellement à l'aide de sciure, de paille ou de terre. On laisse reposer pendant dix-huit mois avec des épluchures de légumes et tout cela se transforme en compost pour le jardin. Chaque jour, 10 000 litres d'eau sont ainsi économisés. L'eau usagée est recyclée, le chauffage se fait au feu de bois et le restaurant est biologique. Partout, des autocollants recommandent d'éteindre les lumières en sortant d'une pièce. Grâce au recyclage, à la fin de la semaine, les poubelles de cet hôtel tiennent dans un sac de 30 litres. L'écolodge est également une affaire rentable : 150 000 euros de bénéfices pour un chiffre d'affaires de 700 000 euros. Et ce, grâce à une croissance de l'écotourisme de 20 % par an. L'intuition de Bill et de son épouse Noreen était bonne quand ils sont tombés sous le charme de ce coin de bush en 2000. Ce couple, à la soixantaine épanouie, en est à sa quatrième affaire. « Nous ne sommes pas écologistes au sens politique. Nous ne votons même pas pour eux. Nous sommes simplement responsables. » Comme quoi on peut épargner la planète sans faire l'impasse sur le confort.

Isabel Gutierrez

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