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La crèche à l'Américaine

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La différence entre les crèches américaines et françaises, c'est leur nombre. A l'image du leader, Kinder Care, qui gère 1 300 crèches, accueille 120 000 enfants et est coté en bourse. Wanda Sawicka, la directrice de la crèche la plus proche de Berkeley, était architecte en Pologne. En arrivant, elle découvre la psychologie enfantine et intègre Kinder Care dont elle gravit tous les échelons. En 2002, le groupe dégage 15 millions d'euros de bénéfices pour 750 millions d'euros de chiffre d'affaires et 11 % de croissance. L'activité a ses règles du jeu. « On gagne de l'argent avec les enfants de plus de trois ans, explique Wanda Sawick. Il faut une éducatrice pour 12 enfants. En dessous de trois ans, ce n'est pas rentable, car pour 4 enfants il faut une éducatrice. Mais on les accueille tout de même pour rendre service et fidéliser les parents.» L'établissement de Wanda s'occupe de cinquante enfants de plus de 3 ans et vingt en dessous. Avec la crise, les parents au chômage gardent leur enfant, car il n'y a pas d'aide parentale pour régler les 1 000 euros de frais mensuels. Et les concurrents sont nombreux. Childrensworld gère 600 crèches, Brighthorizons 400. Il faut toujours innover. La différence se fait sur la qualité des services proposés. Chez Kinder Care, par exemple, le café et le petit déjeuner sont gratuits. Un baby-sitting est à disposition le soir pour sortir en amoureux. L'enseigne s'occupe gratuitement des visites chez le pédiatre, dépose les frères et sœurs à l'école et dispose une web cam pour voir ses enfants depuis son bureau. Ces crèches ouvrent tous les jours de 6 h 30 à 18 heures. Kinder Care gère aussi des crèches d'entreprise. Un programme pédagogique a été mis en place pour éveiller les sens de l'enfant par des activités physiques, artistiques, scientifiques, émotionnelles.

Isabel Gutierrez

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