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Un avenir radieux pour l'Internet mobile professionnel

Une récente étude de Markess International indique qu'à l'horizon 2002, les entreprises vont tirer profit des développements technologiques du m-business.

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Si l'Internet mobile peine à trouver ses marques auprès du grand public, faute d'une technologie suffisamment aboutie et d'une demande congrue de la part des consommateurs, la cible des entreprises lui offre, en revanche, des opportunités de développement autrement plus conséquentes. Markess International estime en effet qu'en 2002, près de 4 % de la dépense des entreprises françaises investie dans les projets utilisant les technologies internet et du Web seront consacrées à des applications internet mobile professionnelles ; ce qui représente un montant de plus de 500 millions d'euros (hors coûts de télécommunication). A titre comparatif, le cabinet d'études évalue à 60 millions d'euros le montant des dépenses consacrées à ces applications en 2000. Durant cette même période, 80 % de cette dépense ont concerné des applications B to E visant les employés, contre 20 % des applications B to B interentreprises. Le B to E devrait d'ailleurs être prioritaire aux yeux des entreprises jusqu'en 2002 en monopolisant encore 67 % des dépenses globales, et son essor devrait être corrélé à la mise en oeuvre de portails au sein des entreprises. Même si, en 2000, seul un nombre restreint d'entreprises françaises a déjà développé et déployé des applications internet mobile professionnelles, le cabinet d'études estime que l'année 2001 devrait sonner leur vrai décollage. Les enjeux sont en effet aujourd'hui de taille, surtout pour les entreprises ayant une forte population de personnel nomade ou itinérant (dirigeants et managers, commerciaux, techniciens de maintenance, logisticiens), une organisation fortement décentralisée, des circuits de vente via des intermédiaires eux-mêmes nomades (visiteurs médicaux, agents de change, courtiers...) et enfin celles dont le processus et les flux commerciaux, logistiques et de relation client se prolongent sur le terrain et peuvent être améliorés et optimisés grâce à de telles applications.

Demain, des applications hybrides on line et off line


En 2000, les services accessibles via les applications internet mobile professionnelles, mises en oeuvre par les entreprises interrogées par Markess International, ont été soit des services génériques permettant d'effectuer des actions déterminées : messagerie, agenda, annuaire, informations générales sur l'entreprise ; soit des services à valeur ajoutée nécessitant des développements spécifiques : accès à l'Intranet et/ou l'Extranet de l'entreprise afin de télécharger ou consulter des rapports, rédaction de comptes-rendus de visites, structurés à l'aide d'un formulaire disponible à partir du terminal mobile, accès aux bases de données, etc. D'ici 2002, les nouveautés qui devraient émerger concernent des applications hybrides on line et off line, évoluant vers la notion de poste de travail mobile, des adaptations d'applications existantes en vue d'intégrer une dimension plus étendue, comme celle du workflow de l'entreprise, et enfin les applications dédiées aux échanges de machine à machine, telle que la télémétrie avec le relevé de compteur ou le diagnostic en ligne. L'information la plus surprenante de l'étude concerne toutefois les terminaux que comptent privilégier les entreprises pour accéder aux application internet mobile professionnelles. Alors qu'en 2000, plus des deux tiers des services développés étaient accessibles soit via des téléphones mobiles pour des usages on line, soit via des PDA de type Palm ou Pocket PC pour des usages off line, Markess International prévoit qu'en 2002, les téléphones mobiles laisseront la place à des terminaux hybrides de type Smartphones incluant un système d'exploitation (cf. schéma). Enfin, le cabinet d'études dresse le constat que les solutions de m-business déployées l'année passée ne se sont pas limitées au Wap, les entreprises n'hésitant pas à coupler le SMS pour la diffusion d'informations en mode "push" et le Wap pour apporter un peu d'interactivité et travailler en mode "pull". Quant au XML, il demeure le langage incontournable de ce type d'applications.

Tanguy Leclerc

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