Revoyons l'action au ralenti...
Lorsqu'un prospect reçoit votre mailing, soit il le jette, soit il le lit, plus ou moins concentré, plus ou moins motivé, selon le sujet abordé et la façon dont vous le traitez. Comment doivent s'articuler les différents supports de votre mailing ? Comment le lecteur en prend-il connaissance ? Revoyons l'action au ralenti...
1 D'après vous, quel rôle précis joue chaque document au sein d'un mailing ?
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Réponse : Chaque document est destiné à faire lire
et/ou agir sur un autre document, dans l'ordre naturel : enveloppe porteuse/
lettre/dépliant/coupon-réponse. Ainsi, l'enveloppe porteuse incite à lire la
lettre ; celle-ci présente l'offre sous son meilleur jour et propose d'en
savoir plus en lisant le dépliant... qui insiste sur la valeur ajoutée à se
fatiguer à renvoyer le coupon-réponse. Et, comme le but à très court terme de
votre mailing - juste à l'issue de sa lecture - est le renvoi de ce petit
document, il est également promu par la lettre.
2 L'enveloppe porteuse est l'ambassadrice de votre mailing. Mais, concrètement, quel est son objectif tactique, en termes de communication ?
Réponse :
L'objectif de l'enveloppe porteuse est d'exciter suffisamment la curiosité du
prospect pour le motiver à l'ouvrir et à lire ce qu'elle contient. Bien sûr,
une enveloppe vierge est décachetée dans tous les cas : mais, lorsque les
destinataires y entr'aperçoivent un mailing "mercantile", beaucoup la jettent
sans chercher à prendre connaissance de son contenu. Et tous ceux qui auraient
dû être interpellés par une offre coïncidant avec un besoin présent ou à venir,
sont passés à côté. Une bonne enveloppe porteuse en marketing direct se doit
donc de convaincre, rassurer et rendre actif le prospect. En d'autres termes,
de "vendre" la lecture de la lettre. Par une accroche sous la forme d'un
"teasing discriminant". "Teasing" : en ne disant que la moitié des choses, sous
la forme d'une question, comme "Comment réduire de moitié votre facture de
chauffage ?", ou bien d'une affirmation suivie de points de suspension "Votre
chauffage vous coûte trop cher...". "Discriminant" : pour être interpellé, le
lecteur doit savoir de quoi vous lui parlez, à quoi il doit raccrocher sa
concentration. Bannissez les accroches du type "Ouvrez pour résoudre tous vos
problèmes !", car n'importe qui aurait pu l'écrire, quelle que soit son
activité. De même, évitez les "Ouvrez vite pour découvrir un cadeau !", qui ne
donnent aucune valeur à votre argumentation : l'offre doit être bien creuse
pour ne communiquer que sur le cadeau !
3 Et la lettre ? A quoi sert-elle ? A résumer l'offre ?
Réponse : L'objectif de la lettre
est d'ordre affectif : elle crée la fameuse proximité tant recherchée par le
marketing direct. Pour cela, elle utilise un ton chaleureux, réputé non
mercantile. Celui que prend un ami pour conseiller sur un choix important ou
pour faire découvrir une solution qu'il a lui-même éprouvée. Et si la lettre
présente l'offre, elle ne doit pas en être le résumé car, sinon, il n'y a plus
aucune raison de lire le dépliant ! Elle en décrit plutôt les avantages
concurrentiels, sous l'angle de leur usage - que permettent-ils de faire, voire
de devenir ? Ainsi que le mode d'emploi du mailing lui-même, en indiquant
clairement ce que doit faire le prospect à l'issue de la lecture de la lettre.
4 Le dépliant se déplie-t-il toujours ?
Réponse : En
marketing direct, le terme générique "dépliant" recouvre en fait aussi bien un
petit triptyque (feuille A4 pliée en trois) qu'une fiche produit qui ne se plie
pas du tout ou un catalogue de 400 pages. Son rôle consiste à faire une
démonstration de l'offre, davantage que de créer une relation personnalisée,
objectif dévolu à la lettre. On ne lui reprochera donc pas son aspect
technico-commercial. Si la lettre est difficile à rédiger, le dépliant est plus
facile à concevoir, la plupart des agences possédant les compétences pour bien
le faire. Mais il n'en faut pas pour autant oublier que son objectif est
également d'inciter le lecteur à agir sur le coupon-réponse. Nombre
d'entreprises se contentent d'insérer dans leurs mailings leur brochure
commerciale habituelle "multi-usage". Cette approche n'est, en réalité, pas
aussi économique qu'il y paraît, pour plusieurs raisons : n sans spécificité
marketing direct, son style ne pousse guère à l'action car elle ne comporte pas
d'impératifs, ne s'adresse pas directement au lecteur ("vous", "votre", "vos"),
etc. Le taux de réponses s'en ressent... n d'autant qu'aucune mention du
coupon-réponse n'y est faite, puisqu'elle est censée servir également le
commercial en rendez-vous ou bien sur un stand sur un salon, etc. ; n son poids
n'est généralement pas optimisé en vue d'une réduction des coûts de mise sous
plis et d'affranchissement. Plus inutile encore en marketing direct, la
plaquette institutionnelle vantant les mérites de l'entreprise. Elle n'a aucune
valeur de conviction et est incohérente avec la recherche du résultat à court
terme d'un mailing présentant une offre spécifique. A éviter à tout prix.
5 Que symbolise le coupon-réponse ?
Réponse : Il
symbolise l'activation et le choix, deux notions imbriquées, car choisir est
une "hyper-action". Et, pour qu'il représente bien ce que l'on attend du
prospect, le coupon-réponse doit avoir une allure de véritable coupon-réponse !
Sa forme rectangulaire, son format (105 x 210 mm maximum), sa mise en page à
l'italienne, l'épaisseur de son papier sont autant d'attributs qui codifient et
renforcent la "personnalité", donc l'importance, de ce document. Rien ne doit
déstabiliser le prospect. Quant à l'enveloppe-réponse, elle ne se justifie que
dans deux situations : soit le prospect doit renvoyer plusieurs documents, un
bon de commande avec un chèque, par exemple, soit pour raison de
confidentialité, afin que le facteur ou le voisin ne puisse pas savoir que l'on
demande une documentation sur un placement financier, un produit
parapharmaceutique spécial, de la lingerie fine, etc.