III Cibler et personnaliser ?
Adapter son mailing : parfois indispensable et toujours payant.
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Faut-il personnaliser le mailing ? Plus on est dans la dimension d'un
message individuel et plus le taux de retour sera satisfaisant car l'on sait
que sa cible est intéressée par l'offre. « Il faut tenir compte des
circonstances, prévient Jean-François Laforge (TBWA\DRM). Par exemple, lorsque
vous voulez toucher une cible féminine parisienne, vous pouvez faire de la
diffusion toutes boîtes car à peu près dans chaque foyer, il y a une femme.
Mais, s'il s'agit d'un produit d'hygiène intime qui s'adresse aux jeunes
filles, vous avez intérêt à cibler car une fille de 6 ans ne sera évidemment
pas concernée par votre offre. » Autre exemple : dans le cas d'une nouvelle
lessive, on peut estimer que 80 à 90 % des foyers possèdent une machine à
laver. Donc, il est possible de faire de l'imprimé sans adresse avec un
échantillon, surtout hors des grandes villes avec leurs laveries automatiques.
Mais, quand il s'agit d'un produit destiné au lave-vaisselle, la population des
consommateurs potentiels se réduit proportionnellement. Plutôt que de faire de
la distribution toutes boîtes, il vaut mieux s'adresser à une mégabase de
consommateurs en n'achetant que des adresses de foyers équipés. « Compte tenu
du taux d'équipement de lave-vaisselle, on trouvera de cette manière plus d'un
million d'adresses pour l'opération, ce qui est largement suffisant », estime
Jean-François Laforge. Certes, ces foyers sont plus souvent sollicités que la
moyenne, ce qui peut créer une certaine indifférence. Mais, d'un autre côté,
ils ont au départ un profil de promophiles, ce qui les rend intéressants. En
revanche, il faut se renseigner sur la date de la dernière action menée par les
concurrents. Et si elle date de deux semaines, alors il vaut mieux attendre un
peu. La lettre personnalisée est-elle indispensable ? « Il n'y a pas de réponse
unique, c'est suivant la typologie de l'annonceur, analyse Philippe Holl
(Reflex Marketing). Par exemple, dans la banque, on n'envoie pas de document
trois volets sans une lettre d'accompagnement. Il faut expliquer au
destinataire en quoi il est concerné par cette offre. En revanche, dans le
luxe, on peut envoyer un document ou même un teaser sans lettre
d'accompagnement. » Pourtant, dans le luxe aussi, il est courant de joindre une
lettre personnalisée signée par le directeur de la boutique. Ne pas le faire
n'est pas rédhibitoire, le faire va dans le sens d'une tradition de courtoisie
dans la correspondance. Le choix de l'option dépend de la vision que
l'annonceur peut avoir de sa clientèle.