I Travailler avec son agence
À LIRE AUSSI
- Comment construire un mailing
- BSA : un mailing à plusieurs vitesses
- II Tenir les budgets
- III Cibler et personnaliser ?
- Visual a relooké ses mailings
- IV Choisir les bons accélérateurs de retour
- V Travailler le contenu
- VI Choisir les visuels
- VII Gérer l'après-mailing
- Revoyons l'action au ralenti...
- Comment construire un mailing
- BSA : un mailing à plusieurs vitesses
- II Tenir les budgets
- III Cibler et personnaliser ?
- Visual a relooké ses mailings
- IV Choisir les bons accélérateurs de retour
- V Travailler le contenu
- VI Choisir les visuels
- VII Gérer l'après-mailing
« La clé de la réussite d'une campagne est dans l'intelligence partagée
avec les annonceurs », estime Pierre Nougué, directeur de NDC et Associés. Le
niveau de maturité par rapport au marketing direct peut être très différent
d'un annonceur à l'autre. « Il suffit de bien écouter le brief pour comprendre
si nous avons des débutants ou des utilisateurs expérimentés en face de nous »,
ajoute-t-il. Nombre d'annonceurs ont en effet besoin d'être accompagnés. Cela
commence avec le briefing. Le but est d'arrêter une stratégie claire sur tous
les aspects du plan fichiers, de la segmentation, de la création, de la
production, aussi bien que du routage ou de la personnalisation. L'agence et
l'annonceur doivent partager l'analyse sur la marque, sur ses produits, sur les
actions concurrentes. Ils doivent s'entendre sur les objectifs qualitatifs et
quantitatifs. Qui toucher, quelle typologie de clients ou prospects, quelle
tranche d'âge ? Quels sont les objectifs en termes d'image et de contenu,
quelle émotion doit-on faire passer ? Cette démarche débouche sur une réflexion
concernant l'offre. Sera-t-elle promotionnelle ou d'image, ou les deux ? Quelle
sera la stratégie fichiers ? Doit-on les louer ou les acheter ? Connaît-on la
qualité de ces fichiers ? Les adresses sont-elles normalisées ? Quel est le
plan médias de l'annonceur ? Etc. Pour discuter de toutes ces questions, il
faut que l'annonceur comprenne les techniques, et non uniquement les termes qui
s'y attachent. Mais l'agence est justement là pour expliquer et pour
accompagner. Pour se faire aider, il faut être prêt à partager les
informations. Parfois, cela crée de la surprise chez l'annonceur. Il est
souhaitable de donner à son agence les renseignements sur l'historique de ses
opérations, et parfois même lui communiquer certains éléments concernant la
marge, pour que le partenaire puisse apporter un conseil raisonnable et inscrit
dans une logique de rentabilité. On peut également éviter de divulguer les
informations confidentielles, mais alors, l'annonceur doit établir lui-même le
budget de l'opération - et pour cela, il doit maîtriser les enjeux marketing et
financiers correspondants. Enfin, toutes ces fonctions d'analyse et de partage
d'information doivent être réfléchies avant, et non après l'opération.
« Une agence n'a
pas la science infuse. Elle travaille bien pour un annonceur qu'elle connaît
bien. Les opérations ponctuelles, les "one-shots", ne nous permettent pas
d'exercer notre rôle de conseil », précise Jean-François Laforge, directeur
général adjoint chez TBWA\DRM, qui souhaite voir la collaboration entre
l'agence et l'annonceur « inscrite dans le temps ».