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Stéréotype

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Croyance positive et/ou négative selon laquelle telle attitude ou tel comportement correspond à une définition sommaire et conventionnelle, une référence universelle et immuable. La notion de stéréotype fut proposée en psychologie sociale par Walter Lippman en 1922. Le stéréotype s’impose en tant que tel, sans aucune possibilité d’adaptation. L’idée sousjacente est dite répétitive, sans aucune originalité, caractéristique d’un lieu commun, d’une opinion toute faite. À l’origine, le stéréotype est un terme d’imprimerie utilisé pour désigner, au XVIIIe siècle, des clichés solides (autrement dit des plaques métalliques) obtenus en coulant un alliage de plomb sur des empreintes (flan) afin de permettre des réimpressions sans avoir à refaire systématiquement l’étape du coulage. Martine Brasseur explique que : « Deux processus cognitifs sont à la base des stéréotypes : la recherche d’informations confirmant après-coup les théories implicites développées préalablement par l’individu, et la catégorisation sociale. Cette dernière, à l’origine du développement de l’identité sociale des individus, consiste à organiser les éléments de notre environnement social en un ensemble cohérent, compréhensible et qui permette d’orienter l’action. Elle procède par une double quête : une quête de similitudes avec les membres du groupe d’appartenance ou endogroupe, et une quête de différenciation par rapport à des Autres, formant le ou les exogroupes. D’un point de vue fonctionnel, les stéréotypes en ressortent comme des facilitateurs cognitifs, réduisant la complexité des informations à traiter et favorisant la production de jugements rapides. Leurs contributions se situent également dans le maintien de la cohésion des groupes sociaux et du sentiment identitaire. »

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