DossierLes enjeux du data marketing
3 - Big data : la règle des 3 V
Volume, vitesse, variété : de plus en plus de données sont envoyées en un temps limité. De plus, il faut traiter leur caractère multiforme puisqu'elles proviennent de sources variées.
Finalement, estime Stefan Schmidt, directeur de la stratégie produits d'Hybris, éditeur de solutions logicielles multicanal, " il est important de comprendre les 3 V du big data (volume, vitesse et variété) ".
- Le volume décrit la quantité de données générées par des entreprises ou des personnes.
- La vitesse, la fréquence à laquelle les données sont générées, capturées et partagées. Du fait des évolutions technologiques récentes, les consommateurs, mais aussi les entreprises, génèrent plus de données dans des temps beaucoup plus courts. " À ce niveau de vitesse, les entreprises ne peuvent capitaliser sur ces données que si elles sont collectées et partagées en temps réel, explique Stefan Schmidt. C'est précisément à ce stade que de nombreux systèmes d'analyse, de CRM, de personnalisation, de point de vente, ou autres, échouent. Ils peuvent seulement traiter les données par lots toutes les quelques heures, dans le meilleur des cas. Or, ces données n'ont alors déjà plus aucune valeur puisque le cycle de génération de nouvelles données a déjà commencé. "
- Enfin, la variétédes données issues de sources multiples (médias sociaux, interactions "machine to machine", etc.) inclut des contenus différents (données de géolocalisation, données de connexion, données générées par des machines, données de mesure, données mobiles, points de données physiques, processus, données RFID, données issues de recherches, données de confiance, données de flux, données issues des médias sociaux, données texte et données issues du Web, etc.) et il semble que les organisations doivent introduire de nouveaux champs ou objets dans leurs bases et outils pour les exploiter.
Rémi Claudon, senior manager chez Keyrus Management, conseil en stratégie, management et organisation, recense cinq bénéfices associés à l'exploitation des data pour les directions marketing :
Une meilleure connaissance des clients ou des informations stratégiques pour l'entreprise, en étendant les champs d'investigation. L'intégration de l'ensemble des signaux du marché, forts et faibles, permet une connaissance 360° : off line / on line, avant-vente / vente, achat / consommation effective, données structurées / non structurées, etc.
Des data à fort potentiel sont remontées par les nouvelles sources de données. Ainsi, les réseaux sociaux permettent de suivre au mieux les deux populations les plus pertinentes pour les directions marketing : les ambassadeurs et les détracteurs de la marque.
Une réduction du cycle de décision. Le temps entre la recherche, l'analyse et l'action est réduit grâce à ces nouveaux outils d'exploitation des données. Le passage d'une culture de la décision fondée sur l'intuition à une culture fondée sur des éléments factuels est ainsi facilité.
Un meilleur ciblage des clients. Avec le big data, le marketing one to one et l'ultrapersonnalisation, rêve ultime des professionnels, commencent à devenir une réalité.
L'exploitation pertinente des données génère des revenus additionnels et peut même constituer un nouveau business model pour des directions marketing.