PME et applications mobiles : les derniers chiffres
Clutch a publié des chiffres relatifs aux petites et moyennes entreprises et leur intérêt pour le développement d’applications mobiles. En moins d’un an, si on en croit leur étude, la tendance est nettement à la hausse. Explications.
Je m'abonneL’étude qui nous intéresse aujourd’hui a été menée auprès de 355 propriétaires de petites et moyennes entreprises, aux USA (source). Des résultats qui sont basés sur des observations outre-Atlantique mais qui peuvent nous aider à appréhender le marché français ; quand on sait combien les Etats-Unis sont précurseurs en matière d’adoption des nouvelles technologies.
L’une des informations les plus encourageantes qu’on peut souligner d’emblée : si un peu moins de la moitié des entreprises observées pour l’étude sont aujourd’hui dotées d’une application mobile (42 %), la transition s’accélère. Clutch avance même la prédiction d’un bond considérable pour atteindre les 67 %, d’ici la fin 2017. Pour la plupart des PME, il ne fait pas non plus de doute qu’une application mobile est un outil valable ; en 2016, la moitié des sondés indiquaient n’être vraisemblablement pas intéressés par la création d’une application, en 2017 il n’étaient plus seulement que 35 %.
La confiance entre petites et moyennes entreprises et mobile s’établit semble-t-il au fur et à mesure que le marché se développe et que les premiers retours sur investissement se font ressentir. Ainsi, parmi les raisons invoquées pour créer aujourd’hui son application mobile pour une PME :
- l'augmentation des ventes arrive en tête (pour 39 % des interrogés)
- c’est aussi une façon de se positionner face à la concurrence (22 %)
- sans oublier la possibilité d’offrir un meilleur service client (30 %).
Aujourd’hui l’argument de vente a de moins en moins la suprématie. C’est qu’il ne suffit plus d’être sur mobile pour être sur mobile. Si de plus en plus de PME développent leur application mobile, pour se démarquer, l’enjeu devient la valeur ajoutée. C'est ce qui fait la différence côté satisfaction client, avec des fonctionnalités qui influent directement sur la rétention client.
Rien d’étonnant finalement à ce qu’on retrouve alors parmi les fonctionnalités phare pour les petites et moyennes entreprises l’intégration “sociale” (20 %). Si la dimension vente talonne évidemment de près l’engagement, il est néanmoins révélateur que la dimension “app sociale” se hisse en première position des fonctionnalités clé pour une app de PME.
La personnalisation est également une dimension plébiscitée (15 %), l’application devra pouvoir refléter l’identité de l’entreprise, vient ensuite la fidélisation (13 %), les services autour de la localisation (12 %) et enfin les notifications push (11 %). De sorte que si on additionne toutes les fonctionnalités relatives à l’engagement, elles arrivent loin en tête devant la dimension strictement commerciale : le paiement sur mobile ne représente alors que 19 % contre 43 % pour les fonctionnalités engageantes (connexion avec les réseaux sociaux, UGC, notifications push, ou encore alertes géolocalisées). La fidélisation se situant finalement à mi-chemin entre les deux, avec tout à la fois des outils pour booster ses ventes (incitation, coupons) et des options sociales (partage sur les réseaux sociaux pour gagner des points par exemple, etc.).
Dans le cas d’une PME se pose enfin une question en particulier : celle des ressources, qu’il s’agisse du temps à impartir au projet d’application comme du budget à y consacrer, les deux étant tout aussi importants. A cet égard, l’étude menée par Clutch révèle qu’une bonne partie des PME s’appuie sur des ressources en interne pour le développement (49 % exactement), un chiffre à pondérer en fonction de la taille de l’entreprise et de l’âge des employés.
Ainsi, les entreprises de moins de 10 employés seraient moins susceptibles de développer une application mobile tandis que plus de la moitié des PME de plus de 10 employés ont déjà créé leur application mobile. Pour ce qui est du facteur âge, plus les propriétaires de PME sont jeunes (âgés de moins de 45 ans) plus ils sont enclins à créer une app (le ratio s'en trouve même doublé).
On notera que la réputation des générateurs d’application et la diversification / perfectionnement de l’offre app builder joue sûrement sur la tendance à se tourner vers la réalisation d’une app en interne. Il en effet plus facile de mobiliser des ressources internes à son entreprise quand on fait appel à une solution de développement qui ne nécessite pas de connaissances techniques préalables. A ce titre, 40 % des sondés se sont tournés vers un générateur d’application.
Les propriétaires de PME qui se tournent vers des ressources externes (agences, freelance) invoquent quant à eux la volonté de bénéficier de conseils d’experts, notamment en matière de connaissance du marché et des dernières tendances mobile.
Néanmoins, quelle que soit la solution adoptée, ne perdez pas de vue ceci : personne ne connaît mieux que vous votre entreprise et vos clients. C’est à vous et à vous seul qu’il appartient de déterminer si une application mobile est adaptée pour votre activité et d’envisager à quelle problématique elle doit répondre. Pour vous guider, vous pouvez vous en référer à notre livre blanc pour bien définir votre concept “un guide pour démarrer la création de votre app”, disponible gratuitement ici.
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