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The Phone House sur toutes les connexions

Alors que le nombre d'abonnés au mobile devrait dépasser celui au filaire dans le courant 2000, le comportement des consommateurs a changé. L'enseigne The Phone House se positionne pour profiter de cette nouvelle attitude.

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Décembre 1999 aura été particulièrement favorable à la téléphonie mobile. Sur ce seul mois, trois millions de personnes se seraient abonnées, contre 1,450 million en décembre 1998. Même si ce chiffre est brut, c'est-à-dire sans déduction des résiliations, il montre l'ampleur du phénomène. Ainsi le parc d'abonnés est estimé à 20 millions à fin décembre 1999. Avant la fin de l'année 2000, le nombre de possesseurs de mobile devrait être supérieur à celui des abonnés au filaire. De fait, en décembre 1999, s'est posé un problème de rareté de l'offre. Le fait marquant concerne l'explosion du phénomène du prépayé qui, selon les opérateurs, concerne 2 millions de personnes sur cette période contre 1 million d'abonnements. « L'augmentation du prépayé est due à la baisse du prix des terminaux, analyse Geoffroy Roux de Bézieux, président de The Phone House (TPH). On devrait arriver entre 50 et 60 % d'offres prépayées. » De fait, alors qu'il était de 960 F en décembre 1998, le prix moyen d'accès au prépayé a été réduit à 456 F en décembre 1999. L'explosion du prépayé s'explique aussi par l'amélioration technologique des téléphones présents dans les packs. Cette explosion entraîne en particulier un rajeunissement du marché et un problème de fidélisation pour les opérateurs. Autres évolutions du marché des téléphones mobiles : la division par 4 du budget moyen en trois ans, la féminisation des abonnés et la place prise par les téléphones bi-bandes. Face à l'augmentation du nombre d'abonnés se pose désormais la question du renouvellement des téléphones portables. Une bataille où les magasins spécialisés ont sans doute quelques avantages par rapport à la grande distribution. « Les critères de renouvellement sont assez techniques donc favorables à une enseigne spécialisée », estime Geoffroy Roux de Bézieux. Selon l'étude réalisée par TPH en novembre et décembre 1999, les motivations de choix d'un mobile sont assez différentes entre les nouveaux accédants et les abonnés en phase de renouvellement. Si, pour les premiers, le prix est le premier critère de choix, pour les seconds, la taille et le poids s'avèrent essentiels. De plus, selon Geoffroy Roux de Bézieux, « l'obsolescence sur le marché se fait entre 6 et 12 mois. Pour les constructeurs, il est impératif d'innover et de lancer des nouveaux modèles ».

La démocratisation du marché


Ayant racheté Fnac Télécoms en novembre 1999 et revendiquant une part de marché de 4 %, The Phone House, créée en août 1996, se positionne comme l'enseigne de la génération connectée. The Phone House estime que les Français se connecteront par tous les moyens disponibles (mobiles, filaires, PC, assistants personnels), du fait de la démocratisation de l'accès aux machines provoquée par les subventions et les offres gratuites. L'enseigne se prépare donc à la ruée vers le cybermonde. Le premier axe de développement est le téléphone filaire. Depuis le 15 janvier, The Phone House propose en exclusivité le premier pack de téléphonie filaire en association avec 9 Télécom et Panasonic. L'objectif étant de recruter 150 000 abonnés filaires en 2000. Devant le succès de son offre avec Infonie, The Phone House poursuit également son offre de PC à 0 franc. De même, l'enseigne croit beaucoup au développement du marché des assistants personnels où elle revendique 5 % de Pdm. Devant le développement global du commerce électronique, phonehouse.net veut devenir une référence de la vente en ligne de télécoms. L'objectif déclaré est d'effectuer 5 % des ventes de l'enseigne sur le site à la fin de l'année en cours. Le contenu du site est essentiellement basé sur le diagnostic et le conseil. Il bénéficiera de 40 millions de francs d'investissements médias en 2000. The Phone House va également mener une politique de partenariat en prenant des participations minoritaires dans des sites spécialisés complémentaires et via des accords avec des sites marchands généralistes. Pour TPH, ces derniers souffrent actuellement d'une mauvaise mise à jour des informations, de problèmes logistiques et d'un manque de conseil. Quant à l'Internet sur le mobile, il constitue aussi un enjeu pour The Phone House. « L'Internet sur le mobile n'est pas démocratisé en France. S'il y a des services spécifiques pour les mobiles, il existe des possibilités pour de nouveaux opérateurs avec des services innovants et spécifiques », annonce Geoffroy Roux de Bézieux. Face à la foultitude de moyens de connexion, TPH entend bien être présente par tous les biais.

Philippe Chesnaud

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