Qui aime bien châtie bien
Infidèles ou zappeurs, "caméléons" ou volages... Quels que soient les
qualificatifs qui ont fleuri ces dernières années pour caractériser les
consommateurs français dans leurs comportements d'achat, il n'en reste pas
moins vrai qu'ils restent profondément attachés aux marques et aux valeurs
qu'elles véhiculent. Et qu'ils ont souvent anticipé les démarches du désormais
fameux marketing client pour réclamer davantage de relations avec elles. Des
relations qui, à l'image de n'importe quel couple, ne sont pas exemptes de
moments de crise et de passion. Exemple côté crise : ils ne sont pas moins d'un
Français sur trois à déclarer ouvertement avoir déjà boycotté une marque,
révèle la dernière version de l'Indicateur de l'Innovation Epsy-Experts. Et
près de 50 % parmi les populations les plus aisées ou les plus attachées au
concept d'innovation. Des chiffres conséquents qui ne peuvent donner qu'à
réfléchir et ce, indépendamment de la raison du boycott. D'autant plus que la
tendance en la matière n'est pas vraiment à la baisse. Mais, exemple côté
passion cette fois-ci, ils sont deux sur trois à accepter de payer plus cher un
produit dès lors que l'innovation développée leur apporte une réelle utilité.
Prêts à payer et même, dans un certain sens, demandeurs. A une très grande
majorité, près de 80 %, ils demandent aux marques auxquelles ils sont attachés
davantage d'innovation. Un message que les entreprises semblent avoir bien
compris. Mais encore faut-il, outre l'indispensable côté "vrai" des
innovations, les faire bien connaître et comprendre. Ce qui ne semble pas être
l'apanage de tout le monde. Depuis de nombreuses années, l'Alimentaire, par
exemple, qui est quand même l'un des secteurs les plus prolifiques avec
l'Hygiène/Beauté, semble pâtir de cette situation au niveau de sa qualité
d'innovation perçue. La puissance de l'investissement médias n'est pas
forcément la panacée.