Question de coût
Un pavé dans la mare ? Peut-être. Une réponse logique à de nouvelles donnes
sur le marché ? Sans doute. Une nouvelle expression de la stratégie de
développement d'un leader ? Certainement. Quoi qu'il en soit, la création de
TNS Direct (voir p. 58), et son modèle type “low cost”, ne laissera personne
indifférent. Ni le monde des instituts, ni celui des annonceurs. Et certains ne
se priveront pas de penser que TNS, en particulier en raison de son terrain
téléphonique off-shore, s'aventure sur des terres qui ne sont pas celles des
instituts “classiques”, mais se rapprochent de celles des sociétés de marketing
téléphonique. Ce dont les géniteurs du projet se défendent farouchement. Pour
eux, TNS Direct est bien un institut d'études. Pas un institut de plus, mais un
institut apportant des réponses abordées de manière “différente”. Des réponses
qui risquent, ne serait-ce que sur le plan financier, de trouver un écho
positif chez ses clients potentiels. Dans le baromètre annuel, réalisé par
Atoo, en partenariat avec Marketing Magazine (voir p. 70), sur les annonceurs
face aux études par sondage, le critère “coût” n'arrive-t-il pas en dernière
position des éléments de satisfaction étudiés ? Même s'il est vrai que, quel
que soit le secteur, quelle que soit la problématique, ce critère n'est que
rarement dans les premiers éléments de satisfaction d'une entreprise face à ses
prestataires. Un critère qui prend aujourd'hui une acuité toute particulière.
Et ce n'est pas, comme en témoigne une des enquêtes de ce numéro,
l'intervention accrue des services achats au niveau des prestations
intellectuelles, qui va en minimiser l'importance. De là à en faire “le”
critère n° 1, comme on a pu le voir sur certains autres métiers, il y a un pas,
dangereux, à franchir. Car la valeur ajoutée, ou tout simplement la qualité, a
un prix. Le tout étant de bien définir, en commun accord, le périmètre au-delà
duquel il n'est pas question de négocier.