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Les jeux vidéo, une vie virtuelle ?

Une jeune femme de 22 ans aux cheveux bleus achète la maison de ses rêves, un château planant à quelques mètres du sol. Elle y installe son business, une usine fabriquant des rêves personnalisés… La vraie vie ? Oui… mais virtuelle. A l'image de ce que proposent les jeux du moment. Phénomène marginal ou véritable révolution ?

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« La ville tombe sous l'ère des jeux vidéo, observe François Bellanger de Transit City. Elle est devenue un formidable terrain de jeux virtuel. » Les jeux imposent leurs propres visions de la ville. A “Sim City”, comme dans le plus récent “City Life”, elle reste typiquement américaine avec ses tours de plusieurs mètres de haut et ses rues bien droites. Mais les jeux ont évolué et aujourd'hui, chacun peut vivre sa ville comme il l'entend, de la “ville golf” à la “racaille city” dans le jeu “Urbz”. Pas de limites ! Le jeu défouloir fait foison : dans “Grand Theft Auto”, le joueur se met dans la peau d'un conducteur qui se moque des autres et donne libre cours à sa folie de la vitesse. Quant à “Need for Speed”, la ville est un lieu tout bonnement inquiétant, où l'enjeu est de violer la réglementation pour remporter des points…

Alors, évidemment, d'autres jeux renversent la tendance, “Gran Turismo” faisant l'apologie de la bonne conduite. D'ailleurs, Nike ou encore Toyota ont flairé la tendance, testant des véhicules… sur PlayStation (voir MM n° 100). Autre grande tendance du moment, les jeux en ligne offrant une alternative virtuelle à la vie réelle. Le joueur s'y inscrit pour pouvoir faire vivre son personnage virtuel dans un monde sur lequel il peut interagir à loisir… et grâce auquel il peut même gagner de l'argent !

Dans “Project Entropia”, de véritables dollars peuvent être échangés contre la monnaie locale du jeu ! Une île du jeu s'est même vendue 20 000 euros ! Quant à “Second Life”, il permet de choisir l'architecture de ses rêves, du château de princesse à l'aéroport dans les airs, et de ressembler à ce que l'on souhaite, sans aucune limite. La ville de demain est assurément à chercher dans les jeux vidéo. Reste tout de même à garder les pieds sur terre pour ne pas devenir prisonnier du virtuel… tellement plus attirant parfois que la vie formatée du monde réel.

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Sur le même thème lire l'article “Vers de nouveaux imaginaires” paru dans Marketing Magazine n° 100, (p. 30).

Aurélie Charpentier

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