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L'innovation, facteur de compétitivité déclaré

La troisième édition du Baromètre des Politiques d'Innovation d'Innovascope montre qu'en 2002, c'est la dimension “enjeu concurrentiel” qui a été l'axe dominant du discours des entreprises sur l'innovation.

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Observer, année après année, comment les entreprises parlent d'innovation : tel est l'objectif du Baromètre des Politiques d'Innovation d'Innovascope, Forum des acteurs de l'innovation, initié par la société de conseil et stratégie en innovation Polémarque et l'institut d'études Sylab-Ypsis, et basé sur l'analyse des rapports d'activité. Si, lors de l'édition précédente, le discours sur l'innovation n'apparaissait pas comme un élément majeur de communication, il n'en est plus rien dans les rapports 2002. Quantitativement déjà, le Baromètre observe une augmentation de 21 % de l'apparition du mot “innovation” dans les rapports observés (1 814 fois contre 1 497 sur, comme en 2002, 164 rapports). En précisant que ce sont les entreprises qui en parlaient déjà qui en parlent encore plus.

Par ailleurs, le registre thématique est nettement plus varié que précédemment, les entreprises utilisant en moyenne 10,2 items sur les 58 analysés (7 dans les rapports 2001, sur 56 items). « L'innovation est considérée, notent les auteurs du Baromètre, comme “Le” facteur de compétitivité par excellence dans un contexte de morosité économique, de prise de conscience de la nécessité de se réinventer après l'effet bulle internet et enfin de retour à un objectif de croissance interne. »

Davantage de cohérence


La grande nouveauté de ce 3e Baromètre est “l'émergence, au sein d'une même entreprise d'un discours équilibré et cohérent sur la formalisation de l'enjeu de l'innovation, l'expression des conditions de sa mise en œuvre et la volonté de communiquer sur le sujet”. Un comportement qui est d'ailleurs le fait, en 2002, de Rhodia, Valéo et Solvay, les 3 premières entreprises du Top “Discours sur l'enjeu de l'innovation” et qui se situent à des niveaux élevés sur les deux autres indicateurs. Mais qui apparaît surtout comme une tendance montante. Cela dit, d'un autre côté, les entreprises ne font pas forcément preuve de continuité dans leur approche de l'innovation, 53 % des entreprises figurant dans les Top 15 (dont sont extraits nos Top 10) sont des entreprises qualifiées de “filantes”, présentes une année puis disparaissant. Autre enseignement majeur : l'innovation est une dimension qui se décline “au pluriel, recouvrant autant de réalités qu'il y a de cultures d'entreprise et de champs ouverts à l'innovation”. Au-delà de la R&D et du marketing, elle intègre les ressources humaines, la politique sociale ou commerciale. Une tendance décelée en 2001 et fortement accentuée en 2002.






Méthodologie


L'analyse du discours des entreprises sur l'innovation a été effectuée sur 164 rapports d'activité 2002, émanant de 17 secteurs B to C dont les 12 premières entreprises en CA ont constitué l'échantillon de base. Une grille de lecture des rapports a été conçue comprenant 58 critères d'analyse. Les thématiques des discours ont donné lieu à la création de trois indicateurs : Discours sur l'enjeu de l'innovation (22 items pris en compte), Discours sur la mise en œuvre de l'innovation (20 items) et Communication sur l'innovation (11 items).

François Rouffiac

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