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Alimentation et information ne font pas toujours bon ménage

Les Français sont toujours attachés à la notion de plaisir dans le repas et demeurent attentifs à ce qu'ils mangent. Reste que seulement 8 % d'entre eux se déclarent “très bien informés”. Bilan réalisé par TNS Sofres pour l'Epiq (Etude de la presse d'information quotidienne).

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Alors que la grippe aviaire est présente dans l'esprit de tous les Français, près de trois quarts d'entre eux s'estiment bien informés sur les aliments qu'ils consomment (74 %), mais seuls 8 % se déclarent “très bien informés”. C'est ce qui ressort des Enjeux du quotidien, une série d'études réalisées par TNS Sofres et portant sur les préoccupations des Français. Ce sentiment de bonne information, dans l'ensemble bien partagé, est particulièrement présent chez les 60 ans et plus, les CSP -, les moins diplômés, les lecteurs réguliers de la presse quotidienne, hebdomadaire régionale ou de la presse quotidienne gratuite, en Picardie, en Bourgogne, en Lorraine et en Bretagne. Interrogés sur les éléments auxquels ils sont très attentifs quand il s'agit d'alimentation, les sondés ont placé le prix en tête (91 % déclarent y être attentifs, dont 47 % très attentifs), devant l'aspect des aliments (88 %, dont 41 % de très attentifs), la provenance des aliments (80 %), leur composition (77 %), les labels et certificats (69 %), le mode de fabrication (64 %), les marques (62 %, dont 22 % de très attentifs), l'emballage (60 %), ou encore l'apport énergétique des aliments (55 %). Les femmes, les seniors, les moins diplômés, les lecteurs réguliers de la presse quotidienne, hebdomadaire régionale ou de la presse quotidienne gratuite s'avèrent particulièrement attentifs à leur alimentation. Les CSP + regardent exclusivement la composition, la provenance ou encore les labels et certificats des aliments. Les CSP - sont davantage attachés aux éléments plus tangibles (prix, aspect, emballage, marque). Une nette amélioration depuis dix ans D'une manière générale, en dépit (ou grâce à) des crises alimentaires successives, les Français perçoivent pourtant une nette amélioration de l'environnement alimentaire depuis une dizaine d'années. Plus de sept Français sur dix estiment que les choses se sont nettement améliorées, notamment pour ce qui concerne la facilité de préparation (80 %), les contrôles sanitaires (78 %), l'hygiène alimentaire (76 %), les modes de conservation des aliments (76 %), mais aussi la diversité des aliments (72 %). En revanche, ils sont partagés sur l'évolution de la qualité des aliments (36% estimant seulement que les choses se sont améliorées) ainsi que sur l'évolution des goûts et des saveurs (35% pensent que les choses n'ont pas changé). Ils ont également une attitude mitigée sur la possibilité d'acheter de bons produits à des prix accessibles. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 48 % des Français interrogés estiment que les choses se sont plutôt améliorées sur ce point, quand 25 % pensent qu'elles se sont plutôt détériorées et 26 % trouvant qu'elles n'ont pas changé.

Quid des Néerlandais et des Belges ?

Un Néerlandais et un Belge sur cinq (18 %) consomment chaque jour des produits réduisant le cholestérol, selon une enquête “Baromètre des tendances Belgique-Pays-Bas 2006”, réalisée par Wegener DM. Une proportion qui augmente logiquement avec l'âge dans les deux pays (un tiers des 51-65 ans en consomment quotidiennement dans les deux pays). Les jeunes (20-35 ans) font eux aussi attention : la tendance est à l'huile d'olive et, dans une moindre mesure, aux Omega 3. La plupart des 36-50 ans font attention à leur cholestérol, un groupe d'âge très avide de margarine. Les habitudes ont pourtant la vie dure : une grande partie des Belges continuent à cuire leur viande dans du “vrai” beurre, et tant pis pour la diététique !

Anika Michalowska

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