ACS + Altis = A + A
Mon premier s'appelle ACS (Alain Collomb Stratégies), 5,3 M€ de chiffre
d'affaires en 2001, spécialisé dans l'ad hoc, à la fois quanti et plus
spécifiquement quali, le marché de "ville", et très "franco-français". Mon
second, Altis Research (anciennement Isis Research), 3,8 M€ de CA en 2001,
également ad hoc, mais davantage quanti et quanti de prescription qu'ACS, plus
hôpital que ville et ayant déjà développé une dimension internationale. Et mon
tout s'appelle désormais "A + A", détenu à 50-50 par les deux instituts, plus
complémentaires que concurrents, qui ont décidé de fusionner. Un nouvel
ensemble qui, pesant donc un peu plus de 9 M€ de CA (objectif 2002 : 10 M€),
devrait se situer d'emblée aux alentours de la quinzième place sur le marché
des études en France, d'après le classement publié par Marketing Magazine en
juin dernier et en excluant les groupes qui y figuraient en tant que tels. Et
ce, sur un seul secteur d'activité : la santé. Conservant les deux sites
d'origine, Boulogne (92) pour ACS et Lyon pour Altis, A + A, qui compte à
aujourd'hui 52 personnes (plus de 60 prévues fin 2002), sera dirigé par un
triumvirat (Alain Collomb, Pierre Pigeon et Béatrice du Sordet). Si l'ex-site
d'ACS devrait principalement prendre en charge l'ensemble de l'ad hoc France,
sous la responsabilité d'Alain Collomb, celui d'Altis aura, lui, une vocation
plus internationale, sous la responsabilité de Pierre Pigeon, et traitera les
panels France. « Se développer tout seul prend du temps, explique Alain
Collomb. Or, dans des sociétés de la taille de celles qui étaient les nôtres,
on n'a jamais le temps... Notre ambition est non seulement d'additionner nos
compétences, mais aussi de nous développer ensemble sur des secteurs où,
aujourd'hui, nous ne sommes pas assez forts individuellement : l'international,
les panels, les études patients, Internet avec, dans ce domaine, la volonté de
mettre en place une véritable offre bien validée, normée, pour que nos clients
sachent vraiment ce qu'ils peuvent acheter ou non. Avec plus de force, de
visibilité, nous devrions aussi monter plus haut en termes d'interlocuteurs
dans les états majors, et avoir un pouvoir d'attraction de nouveaux
collaborateurs plus important. » Pas de problèmes de doublons en tout cas. «
Si nous avions les mêmes clients, commente Alain Collomb, nous n'avions pas
forcément les mêmes interlocuteurs et, si nous avions les mêmes interlocuteurs,
ce n'était pas pour les mêmes problématiques. » Très concentré sur son coeur de
métier, les études marketing pour l'industrie pharmaceutique, A + A ambitionne
de réaliser plus de 15 M€ de chiffre d'affaires dans les trois-quatre ans à
venir.