Raja : de la VAD au e-commerce
L'e-commerce B to B prend racine auprès de tous les grands acteurs de la
VAD. Après les Guilbert, les JPG... c'est au tour de Raja de s'aventurer dans
le e-commerce. Le n° 1 de l'emballage en B to B vient d'opérer une refonte de
ses systèmes d'information avec, à la clé, une nouvelle plate-forme
technologique e-business dédiée à l'ensemble de ses quatre filiales
européennes. Plusieurs objectifs sont visés : personnalisation des services au
client et de l'offre, conquête de nouveaux marchés, fidélisation des clients et
augmentation du volume d'affaires, notamment sur les pays étrangers. Cette
innovation stratégique n'est pas un cas isolé chez Raja. A son actif, la
société compte déjà un premier coup de maître : en 1982, elle a fait basculer
son modèle économique sur catalogue papier, le premier du secteur, et s'est
depuis, concentrée sur une politique commerciale de vente à distance. Qui
constitue un excellent préliminaire au Web puisque les règles du jeu en
back-office sont identiques. Actuellement, Raja commercialise en ligne près de
6 000 produits, soit la totalité des références du catalogue papier. Bien que
ses 150 000 clients actifs ne soient pas tous férus d'e-commerce, voire souvent
réfractaires aux nouvelles technologies, la société a déjà pu engranger des
résultats significatifs. En ligne, son chiffre d'affaires représente déjà 1,5 %
de son chiffre global (125 millions d'euros, en Europe, en 2001) et connaît un
rythme de croissance de 500 % depuis un an. Pour l'exercice 2002, 3 millions
d'euros de chiffre d'affaires sont attendus du on line. A l'horizon 2004, Raja
compte porter à 5 % sa part de recettes issues du e-commerce. « La plate-forme
ne remplacera pas le catalogue papier, mais nous permettra de dynamiser nos
ventes grâce aux actions d'e-marketing que nous pourrons mener, notamment
celles que le catalogue papier ne peut supporter », indique Romain Roulleau,
directeur du e-business chez Raja.