Etude UFMD. 2004 : le direct attiré par les grands médias
L'Union Française du Marketing Direct vient de réaliser l'édition 2005 de son étude “Les chiffres du marketing direct”. Si le marché a progressé de 4,5 % en 2004, c'est avant tout grâce aux “grands médias”, et en particulier à la télévision.
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Pour la nouvelle version de son étude annuelle, l'Union Française du
Marketing Direct (UFMD) a décidé de faire porter ses efforts sur
l'actualisation des données. Et, contrairement aux éditions précédentes qui
avaient deux années de décalage, cette dernière porte sur les chiffres de
l'année 2004. Heureuse initiative qui tombe à point nommé puisque la croissance
a été au rendez-vous, à la fois en 2003, + 7,2 % pour les investissements MD
totaux, et en 2004, + 4,5 %. Deux années qui ont fait suite à une année 2002 de
stagnation.
Mailing en hausse, ISA en baisse
Représentant en 2004 plus de 35 % des investissements globaux en communication
(31,2 milliards d'euros, selon l'étude France Pub), le marketing direct voit la
part de ses médias spécifiques se réduire, même si elle reste largement
dominante. Ces derniers sont ainsi passés de 77 % en 2003 à 73 % en 2004. Si
leur ensemble est en stagnation, - 0,3 % par rapport à 2003, des variations
sensibles sont à noter selon les médias. Le mailing adressé est toujours en
croissance, + 3,4 %, même si cette progression s'est ralentie par rapport à
2003 (+ 7,1 %), tandis que le catalogue (de plus de 350 g), lui, enregistre une
baisse d'investissements de près de 3 % ; les entreprises de VAD adressant de
plus en plus de catalogues ciblés entrant, au sens postal, dans la catégorie
des mailings. En baisse également, et plus fortement, l'imprimé sans adresse, -
7,3 %. Une diminution qui, selon l'UFMD, “semble en partie liée à
l'amélioration du géociblage et de ses techniques qui permettent d'optimiser
l'envoi et réduisent la diffusion”. En volume, l'ISA enregistre d'ailleurs une
baisse légèrement supérieure, - 7,8 %. Si le MD téléphonique poursuit sa
croissance, la plus importante progression est à mettre à l'actif de l'achat
d'espace internet, + 36,6 %. La montée du marketing numérique, dans son
ensemble, est mise en exergue dans l'étude. Au-delà de l'e-mailing, elle met
l'accent sur le développement du marketing mobile, dû en particulier au SMS+
dont le chiffre d'affaires généré a progressé de plus de 90 % par rapport à
2003, dépassant les 135 millions d'euros.
MD TV : + 25 % en 2004
Les “grands médias”, utilisés en marketing direct, ont connu une
très belle année 2004, avec une croissance de 20,2 % de leurs investissements,
faisant suite à une progression de 6,4 % en 2003. Si, cette année-là, la radio
avait eu les faveurs des annonceurs (+ 32,7 % par rapport à 2002), en 2004,
c'est la télévision qui a enregistré la plus forte hausse (+ 25,3 %), après une
année de régression ( -3,5 %). C'est l'adresse internet qui est le moyen
interactif le plus utilisé au sein des spots de MD TV (dans plus de 90 % des
cas), suivi par le “numéro long” (numéros de couleur ou commençant par 080X) ;
le “numéro court” (à 4 chiffres commençant par 3) étant encore émergeant, mais
ayant progressé de 300 % l'an dernier. Avec 25 % des investissements, le
secteur du Transport est le premier utilisateur du MD TV, devant les
Télécommunications (16 %), les Services, la Toilette-Beauté… En 2004, le MD TV
représentait 26,2 % des investissements totaux en télévision et 20 % du nombre
total d'insertions. Même si la radio a été moins dynamique qu'en 2003, elle a
quand même connu en 2004 une progression de 17,5 % de ses investissements MD,
soit une part de 27,6 % des dépenses et des insertions totales radio. Sur ce
média, les numéros courts, longs et les adresses web constituent les médias
réponses les plus utilisés (85 % des insertions). Quant aux secteurs
annonceurs, ils sont dominés par les Télécommunications, 43 % du MD radio, loin
devant les Services (12 %), la Culture-Loisirs, le Transport. Le MD presse,
enfin, média pour lequel l'UFMD ne retient que les combinaisons avec un bon à
découper, a progressé de 14,6 % en 2004, après une année 2003 faible (+ 2,7 %),
et représentait 12 % des investissements presse globaux et 8,1 % des insertions
totales. 38 % des insertions MD comprenaient uniquement un BAD et une adresse
internet était présente dans près de 40 % des cas. C'est le secteur
Information-Média (39 % des investissements MD) qui arrivait en tête, devant
les Services (21 %), la Distribution… Dans son ensemble, 2004 est un cru
satisfaisant pour les investissements en MD. Qui témoigne d'une complémentarité
entre les différents moyens de communication directe qui s'affirme année après
année.