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François Rouffiac, Directeur de la rédaction

François Rouffiac, Directeur de la rédaction

Renault qui va consacrer 50 % de son budget marketing direct au on line; Virgin qui, pour la nouvelle version de son programme de fidélité, ne matérialise pratiquement que le leaflet point de vente et la carte, et bascule en ligne gestion et communication; Clarins qui transforme son site en véritable outil relationnel et de fidélisation; des VADistes qui représentaient au premier semestre 2007 près de 40% des dépenses publicitaires sur le Web avec quelques progressions spectaculaires: triplement de l'investissement de La Redoute sur un an, multiplication par deux de celui des 3 Suisses, notamment; des offres d'adresses e-mails qualifiées qui ne cessent de se développer et de gagner en qualité; des opérations, inédites il y a encore peu, ayant recours au marketing viral, qui se multiplient... On pourrait noircir plusieurs pages d'exemples de ce type, qui fourmillent dans Marketing Direct depuis des mois. Dire que le monde du marketing direct, quel que soit le secteur d'activité utilisateur, vit à l'heure du Web est aujourd'hui un pléonasme. Qui concerne d'ailleurs l'ensemble du monde et des techniques marketing. A commencer par les études qui ont largement dépassé le stade du seul mode de recueil pour construire des méthodologies spécifiques. Et, bien évidemment, l'ensemble des techniques de communication, impactant de la façon que l'on sait l'univers des agences de tout bord. De là à dire que cette vague va tout submerger et que le on line va définitivement supplanter médias et supports traditionnels, il y a un grand pas, que l'on se gardera bien de franchir. Certes, la part du on line au sein des dépenses des annonceurs, qu'elles soient publicitaires ou MD, va continuer de croître ces prochaines années. Mais, si les émetteurs sont plus que séduits, aussi bien par des aspects créatifs que budgétaires, d'efficacité ou de ROI, en est-il de même pour les récepteurs? Plusieurs études récentes l'ont prouvé. Les consommateurs, dans leur ensemble, restent très attachés à un moyen on ne peut plus «classique» tel que le courrier, préféré à l'e-mail, par exemple, pour les annonces de nouveaux produits ou pour des informations non sollicitées (source ICR/ Pitney Bowes). Et jugé moins «gênant», plus «commode» et moins «pressant» que le mail et le téléphone. De même, les consommateurs n'ont pas forcément une confiance illimitée dans les blogs et autres avis de leurs congénères. Des blogs qui, s'ils s'avèrent véritablement influents pour une fraction d'internautes, n'auraient dans la réalité que peu d'impact sur le «grand public». De toutes les manières, étant donné que nous vivons à l'heure du désormais célèbre Web 2.0, qui met en exergue la place et le pouvoir du consommateur, nul doute que celui-ci saura faire ses choix. Et qu'il aura, comme d'habitude, le dernier mot.

«Nul doute que le consommateur saura faire ses choix.»

FRANCOIS ROUFFIAC

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