Dernier kilomètre
Bien connue dans le monde des télécommunications, la problématique du
“dernier kilomètre” et la position qui en résulte au niveau tarifaire, fait
désormais également partie intégrante du paysage du courrier. Tout au moins en
France. Dans d'autres pays européens, la libéralisation postale est, presque,
une histoire ancienne. Des pays dans lesquels on constate que les opérateurs
nationaux historiques ont conservé des positions fortes. Avec, bien sûr, des
variations selon le niveau de concurrence ouvert sur ce fameux “dernier
kilomètre”, mais en tout cas dominantes. Peut-il en être autrement en France ?
Vraisemblablement pas. Surtout lorsque l'on connaît les grandes ambitions de
leadership européen de La Poste, à l'horizon 2010 notamment. Qui, pour se
concrétiser, doivent d'abord s'appuyer sur une position nationale
irréprochable. En tout cas, même si l'on connaît la grande majorité des
concurrents en lice, et en particulier ceux déjà présents sur le courrier
international, seul Adrexo a clairement affiché ses ambitions hexagonales et
commencé ses tests… Mais il est évident qu'il ne restera pas seul. La taille et
le dynamisme du marché français, hors courrier destiné aux particuliers, ne
peuvent qu'être attirants, même avec un ralentissement de sa croissance.
Pratiquement tous les opérateurs étant aujourd'hui dans les startingblocks, il
va être particulièrement intéressant de suivre, d'un côté, leurs stratégies et
positionnements, et de l'autre les avancées de notre Poste nationale. Car,
au-delà des tarifs, qui constitueront toujours un critère de choix majeur,
c'est bien dans le domaine des services et de la qualité que va se jouer la
bataille. Surtout auprès de grands comptes toujours plus exigeants et sans état
d'âme quand il s'agit de rentabiliser leurs investissements.