Coregistration : collecte d'adresses à prix réduit
La coregistration revient à la mode. Opt'in Solutions modernise le procédé en lui apportant un modèle économique stable, aussi bien pour l'éditeur que pour l'annonceur.
Je m'abonne
Parmi les procédés marketing sur Internet actuellement plébiscités pour
récolter des prospects qualifiés, la coregistration semble tirer son épingle du
jeu. Pour une dépense modeste et contrôlée, un annonceur peut en quelques jours
voir sa base de données augmenter de quelques milliers de profils
d'internautes. L'un des spécialistes de cette technique de collecte est Opt'in
Solutions, filiale du groupe Adistar créée en juin 2005. L e principe est
simple : un site web “hôte” possède un trafic. Durant une phase
d'enregistrement, pour un service ou un événementiel, l'internaute se voit
proposer la possibilité de s'inscrire à des newsletters d'annonceurs tiers,
entre trois et quatre offres pour ne pas inonder le prospect. L e fait
d'apparaître dans le formulaire d'inscription de l'éditeur s'appelle la
coregistration. Si l'utilisateur choisit de s'inscrire à une newsletter tiers,
il reçoit un e-mail de confirmation et ses informations personnelles sont
transmises intégralement à l'annonceur. « Opt'in Solutions constitue la base de
données comprenant l'ensemble des profils et la transmet sans en garder trace
», assure Stéphane Dunand, directeur du développement d'Opt'in
Solutions.
Une technique qui se développe
Les avantages de la coregistration sont nombreux. D'abord, l'annonceur garde le contrôle de son budget : il impose le nombre de profils à collecter et le paiement est à la performance. « L e prix à l'adresse peut varier légèrement si nous avons des difficultés à réunir le nombre de profils souhaités », avoue le responsable. U ne partie du prix revient à l'éditeur qui voit là une nouvelle façon de récolter des revenus, quelques milliers d'euros par mois pour un portail média. Deuxième atout, la vitesse de collecte. Pour des annonceurs tels que RTL , par exemple, quinze jours suffisent à produire 15 000 profils qualifiés. Ce délai peut évidemment varier en fonction de l'image de l'annonceur, mais également du volume de trafic du site éditeur. « RTL bénéficie d'une notoriété qui rend la collecte d'adresses beaucoup plus rapide que d'autres annonceurs », confirme Christophe Chalvin, directeur marketing de RTL .net, l'entité chargée de gérer les portails de RTL , RTL 2 et F un Radio. Celle-ci commande entre 10 000 et 15 000 nouveaux profils par période de deux à trois mois. Dernier avantage : la qualité des profils. L es annonceurs estiment ne pas ressentir de déperdition chez les internautes recrutés par coregistration. « L e taux d'ouverture ou de clics reste équivalent aux autres profils du portail pour un coût d'acquisition moindre. C'est à nous de pérenniser le contact et de le rendre rentable », ajoute le directeur marketing. Même constat pour des annonceurs plus traditionnels, ce procédé rapporte mieux avec une bonne gestion des relances : « L a coregistration est deux fois plus rentable qu'une campagne e-mailing et cinq fois plus qu'une campagne classique courrier », estime Didier Lurion, responsable communication & média chez Mazda. Rien ne devrait donc freiner le développement de cette technique de collecte d'informations.
La Cnil aux aguets
D'un point de vue législatif, la coregistration répond aux exigences de la Cnil, aussi bien sur la loi pour la confiance en l'économie numérique que la loi informatique et liberté. L a case d'accord ne doit pas être précochée, pour signifier une manifestation active de la volonté du prospect, et doit être accompagnée d'une mention d'information qui explique ce à quoi l'internaute s'inscrit. Parallèlement, les membres de la F evad - dont Adistar - ont signé une charte de déontologie des professionnels du MD vis-à-vis de la protection des données à caractère personnel.