Kidult
Expression formée par association des mots « kid » (enfant) et « adult » (adulte). Elle est apparue au milieu des années 1980, notamment dans les colonnes de The Times, pour désigner un jeune adulte qui continue à adopter des attitudes et des comportements infantiles. Mais c’est véritablement à la fin des années 1990 que ce phénomène de régression totalement assumé est devenu une tendance sociétale dans la plupart des pays occidentaux. Le processus est rassurant pour ceux qui l’adoptent, notamment parce qu’il permet la mise en place d’une nouvelle forme de cocooning rappelant le temps de l’enfance où tout semblait sécurisé. Le terme « adulescent » (contraction de « adulte » et « adolescent ») (adulescent) est parfois utilisé. Certains sociologues y perçoivent un rite prolongé de l’adieu à l’enfance, alors que d’autres l’interprètent comme une réelle régression consciente et choisie. Lorsque la régression pousse l’adulte à retomber ponctuellement ou en permanence dans le confort de sa toute prime enfance en adoptant des comportements en conséquence, l’expression « babydult » est alors préférée. Le marketing s’est emparé du phénomène avec des produits dont les noms, les formes, les textures, les couleurs et les odeurs notamment revendiquent un caractère ludique et rappellent ceux et celles de l’univers propre à l’enfance, alors que les produits sont destinés à des consommateurs adultes.