Fast fashion : définition, caractéristiques et impactes
Qu’est-ce que la fast fashion ?
Expression anglo-saxonne utilisée dans le domaine de la mode. Elle peut se traduire par « mode éphémère » en français. L’expression désigne le renouvellement dans un délai court de l’achat des consommateurs. Les articles de mode sont vendus à prix réduit et renouvelés rapidement par leur propriétaire. Leur utilisation ne dépasse pas une saison.
La fast fashion : une surenchère de la consommation ?
La fast fashion est considérée comme une révolution dans le monde de la mode. Elle concerne surtout le domaine du prêt-à-porter. Son objectif est de maintenir la demande à un niveau élevé. Grâce à une stratégie marketing agressive, les marques proposent des vêtements tendance et bon marché à la fois.
Ce modèle encourage les consommateurs à acheter plusieurs articles. Les vêtements sont à peine portés, certains ne sont même pas utilisés par leurs propriétaires. Ensuite, ils seront relégués au placard, le client réalise un nouvel achat.
Quelles sont ses caractéristiques ?
La fast fashion est aussi appelée « mode jetable » ou « éphémère » en français. Les entreprises arrivent à renouveler rapidement leur collection en s’inspirant des défilés de mode. Les plus grandes marques sortent plus d’un millier de produits par mois.
La réussite de ce modèle repose aussi sur l’utilisation de matières premières de mauvaise qualité. Cela permet aux entreprises de diminuer le coût de fabrication et de vendre à un prix très bas. Les vêtements ont une durée de vie plus courte.
Comment les marques s’adaptent à la fast fashion ?
Le succès de la fast fashion repose sur le timing. Pour s’adapter, les marques doivent :
- Identifier les tendances et les besoins des consommateurs rapidement et apporter des réponses;
- Concevoir et produire les vêtements tout en optimisant les charges afin de vendre à un prix compétitif;
- Proposer une ligne de vêtements dans plusieurs tailles et coloris;
- Commercialiser les produits à un prix attractif.
Quels sont les impacts du fast fashion sur l’environnement ?
Depuis quelques années, le modèle suscite le débat à cause des conséquences sur l’environnement. L’industrie textile figure parmi les secteurs les plus polluants au monde. Elle est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre.
La pollution provient essentiellement du transport des matières premières et des produits finis. Pour arriver dans le placard d’un consommateur, un jean a parcouru 65 000 km de distances.
L’Europe génère à elle seule plus de 4 millions de tonnes de déchets vestimentaires. Un Français consomme en moyenne 9 kg de vêtements par an.
Dans la fast fashion, la matière la plus sollicitée est le polyester. Cette fibre synthétique est reconnue pour sa résistance et son élasticité. Pendant son cycle de vie, un vêtement libère des millions de microfibres. Ces déchets mettent des centaines d’années à se dégrader.
Le coton représente une alternative de qualité par rapport au polyester. Cependant, sa culture implique l’usage massif d’insecticides et d’herbicides. Ces produits chimiques s’infiltrent dans le sol et contaminent les nappes phréatiques.
Le coton dépense également une grande quantité d’eau. Selon les chiffres, un kilogramme de coton dépense en moyenne 10000 litres d’eau. L’exemple le plus connu est la mer d’Aral. Elle a perdu 90 % de son volume à cause de la culture de coton.
Comment repenser la manière de consommer la mode ?
La fast fashion est un modèle décrié à cause de ses impacts négatifs sur l’environnement. La plupart des produits sont fabriqués dans les pays en voie de développement où les conditions de travail des employés sont déplorables.
Les associations œuvrant pour la protection de l’environnement encouragent les consommateurs à revoir leur manière de consommer. Afin de diminuer la pollution générée par l’industrie textile, les acheteurs doivent privilégier la qualité. Un vêtement de bonne qualité aura une durée de vie plus longue.