Les Français et le design : entre désir et frustration
Selon l'observatoire et OpinionWay, 55% des Français se sentent éloignés de l'univers du design.
Je m'abonne55% des Français pensent que le design "n’est pas pour des gens comme eux". C’est ce qu’indique la dernière étude sur les Français et le design menée par L’Usine à Design et OpinionWay (*). Causes principales avancées : le manque de chaleur dégagé par le design (57%), l’inaccessibilité d’un objet d’art (60%) et, bien sûr, la cherté (76%).
Selon l’enquête, une autre explication justifie cette mauvaise perception du design : la confidentialité de l’univers des grands designers. Seuls Stark et Nouvel dépassent une notoriété assistée de 50%. Un constat qui n’empêche pas les Français d’apprécier les objets design. En effet, 69 % les déclarent "beaux".
Les acheteurs de mobilier design effectuent en premier lieu leurs achats dans des magasins spécialisés grand public (74%) et des boutiques indépendantes (38%). Quant aux hypermarchés, les Français leur accordent moins de crédibilité (22 % se tournent vers eux). Un choix qui explique le besoin des Français d’obtenir un accompagnement plus qualifié dans leur acte d’achat.
Pour 82 % des Français, acheter du mobilier design est un acte réfléchi. Ainsi, ces derniers déclarent s’informer sur le Web dans leur phase de pré-shop. 35 % de ceux qui utilisent cet outil dans leur recherche annoncent avoir l’intention d’acheter un objet de décoration dans les 12 prochains mois.
La presse détient aussi un rôle de prescription. 18% des personens interrogées achètent fréquemment des meubles ou de la déco après les avoir vus dans des articles de magazines. Un chiffre convenable, en rapport aux 6% qui déclarent acheter ce genre de mobilier "après avoir vu un produit chez quelqu’un d’autre", ou encore aux 5% qui se décident sur des conseils d’amis ou de connaissances.
(*) Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 034 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatif de la population française, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle, après stratification par région. L’échantillon a été interrogé en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview), les interviews ont été réalisées du 24 au 27 août 2010.