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Mbappé et boycott de sponsors : simple "caprice" ou coup de force légitime ?

Alors que l'Équipe de France s'apprête à affronter l'Autriche ce soir au Stade de France pour un match de Ligue des Nations, et à quelques mois de la Coupe du Monde 2022, l'affaire du boycott des sponsors a, une nouvelle fois, impliqué le numéro 10 des bleus Kylian Mbappé. Et cette fois, le joueur est allé jusqu'au bout pour obtenir gain de cause.

Publié par Matis Demazeau le - mis à jour à
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Mbappé et boycott de sponsors : simple 'caprice' ou coup de force légitime ?

Sur les terrains ou pas, Kylian Mbappé n'arrête pas de faire parler de lui. Un jour, c'est un triplé en Ligue des champions, l'autre jour c'est un fou rire symbolisant une certaine indifférence face aux défis climatiques. Cette fois, le jeune sportif de 23 ans a mis la pagaille en ce rassemblement des bleus pour la trêve internationale qui verra l'Équipe de France affronter l'Autriche et le Danemark. Alors qu'il avait déjà boycotté la séance photos pour la campagne de publicité de Coca-Cola en mars dernier, Kylian Mbappé a refrappé ! Fort de son engagement en faveur d'une bonne alimentation destinée à la jeunesse, le joueur du Paris Saint-Germain a laissé entendre lundi qu'il ne participerait pas à la séance photos prévue le lendemain avec les différents sponsors de la Fédération Française de Football. Craignant que l'affaire prenne une tournure plus alarmante, l'instance dirigée par Noël Le Graët s'est pliée aux exigences du numéro 10 des bleus et s'est engagée à "réviser, dans les plus brefs délais, la convention inhérente aux droits à l'image qui la lie à ses joueurs en sélection", selon un communiqué publié lundi en fin de journée.

KFC France obligé de s'excuser

Critiquant cette décision, Alain Béral, vice-président de KFC France, a qualifié l'agissement de Kylian Mbappé de "crise de jeunesse" voire de "caprice". Selon lui, "La Fédération Française de Football a besoin d'argent et KFC accepte de payer pour avoir de l'image de ce pourquoi on paye. [...] On va arrêter de payer et puis c'est tout. [...] Que Kylian ne veuille pas le faire, d'accord. Mais dans ce cas on a un problème juridique avec la Fédération. Dans le contrat que nous avons signé, il est formellement inscrit que nous pouvons utiliser l'image de tous les joueurs de l'Équipe de France." L'enseigne spécialisée dans le poulet frit s'est alors désolidarisée des propos d'Alain Béral, précisant que ces derniers "relèvent d'opinions personnelles, mais ne reflètent en aucun cas la position de l'entreprise". L'entreprise de restauration rapide assure faire partie "des premiers supporters comme des millions de Français" du jeune prodige français.

Volkswagen et la ministre des Sports au soutien de Mbappé

D'autres sponsors des bleus ont tenu à rassurer la FFF, lui réitérant toute leur confiance. Parmi eux, Volkswagen prétend garder des relations « très professionnelles » avec la Fédération. Selon Jean-Manuel Caparros, son chef du service communication, l'entreprise "s'inscrit en faux sur ce qui a pu être dit sur lui (Kylian Mbappé)" et espère continuer à faire "un grand bout de chemin" avec l'Équipe de France. L'affaire est montée jusqu'au bureau d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Cette dernière a soutenu la décision de révision de la convention inhérente aux droits à l'image : "Tout en respectant les grands principes qui fondent ce modèle, un dialogue constructif (doit être) mis en place pour trouver une solution avec les joueurs" afin que "la préparation de la Coupe du monde se passe dans un climat apaisé et favorable à une performance sportive", rapporte L'Équipe. Cette histoire - qui semble s'être plutôt bien terminée - entachera-t-elle la trêve internationale de cette semaine ? Début de réponse ce soir au Stade de France.

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