Un nouveau Champion mâtiné de Stoc
Pour les enseignes Champion et Stoc, 2000 aura été l'année de la mutation.
La seconde a disparu au profit de la première. Ce choix, décidé quelques
semaines après le rachat de Promodès par Carrefour, s'est accompagné
d'ajustements et d'une massive campagne de communication orchestrée par
l'agence McCann. Dès le mois de mai 2000, l'enseigne Stoc a disparu du fronton
des points de ventes pour faire place au logo Champion. Un logo revisité afin
de lui donner plus de féminité. « Nous avons voulu retenir le meilleur de
chaque enseigne, note Bruno Hindre, directeur marketing de l'enseigne. A la
suite d'un benchmark, nous nous sommes aperçus que les performances de Champion
en matière de rotations étaient plus faibles que celles de Stoc. Il existait
une différence de 30 % dans les assortiments. Nous avons remonté de 10 %
l'assortiment des anciens Stoc et réduit de 10 % celui des Champion,
ex-Promodès. A court terme, ce dernier devrait à nouveau être réduit de 10 %. »
Autre grand chantier, l'harmonisation des programmes de fidélisation. Là
encore, si les techniques et les ingrédients étaient globalement les mêmes, des
disparités sont très vite apparues. Stoc fidélisait mieux ses clients que
Champion. Fin octobre, les clients des enseignes ont donc reçu à domicile la
nouvelle carte de fidélisation de l'enseigne à savoir la carte Iris, ex-Stoc.
Au total 5 millions de nouvelles cartes Iris Champion ont ainsi été envoyées. «
Le programme de fidélité de Stoc était plus généreux pour les consommateurs que
celui de Champion, poursuit Bruno Hingre. C'est donc ce dernier que nous avons
retenu. » Egalement retenu l'engagement Stoc « Un client, c'est sacré » que les
clients ont préféré à la formule « Difficile de battre un champion ». Pour
accompagner cette transition, la campagne de communication s'est organisée en
deux temps. En octobre et novembre, des annonces dans le catalogue et les
consumers préparaient le terrain autour du thème des 1 000 Champion. En
novembre, un affichage 4 x 3, radio et sponsoring TV, en l'occurrence de Qui
veut gagner des millions sur TF1, ont largement médiatisé le temps fort de
cette métamorphose, à savoir une semaine d'événements en magasins. Le challenge
consistait également à rassurer les franchisés. « Aujourd'hui, aucun d'entre
eux n'a déserté l'enseigne », conclut confiant Bruno Hindre.