Retour en force
Est-il exagéré de dire qu'il était passé au second plan ? A peine. “On
avait oublié que
le premier point de contact avec une marque est le point de vente.” Cette
citation de Laurent Yvard (TNS Sofres), tirée de l'enquête sur les études
shopper de ce Hors-Série, est significative. Et lourde de sens. Surtout lorsque
l'on sait que sept décisions d'achat sur dix seraient prises sur ledit point de
vente. Mais, sous la pression conjuguée de nombreux facteurs, aujourd'hui bien
identifiés à défaut d'être tous maîtrisés - montée du hard discount, besoin
fondamental de mieux connaître et comprendre un consommateur multifacette,
distance prise par ce dernier vis-à-vis des marques nationales, trop grande
complexité des offres produits, etc. -, il effectue un retour en force. Un
retour
qui concerne toutes ses parties prenantes. Qu'il s'agisse des hommes de
marketing, d'études, des agences conseils, à l'évidence des distributeurs
eux-mêmes… Aujourd'hui, le point de vente constitue une réelle problématique
transversale que nous avons essayé de balayer à travers plusieurs de ses
dimensions clés. Telles le développement des études “shopper” qui entendent
apporter des éclairages sur le consommateur en situation d'acheter et non plus
uniquement de consommer. Nuance d'importance. Ou encore l'attractivité de
l'offre qu'il est urgent de repenser en fonction des attentes des clients. Ce
qui amène à s'intéresser aux nouveaux concepts de magasins qui, certes,
touchent davantage des activités de distribution spécialisée mais peuvent être
source d'inspiration pour les surfaces de vente “traditionnelles”. Le
merchandising et l'animation, piliers du marketing point de vente, ne sont bien
évidemment pas épargnés par les réflexions et avancées en cours. Quant aux
nouvelles technologies, en s'intégrant aux stratégies de satisfaction client
des enseignes, elles ouvrent de nouvelles voies. Nul doute que le point de
vente ne saurait rester dans l'ombre plus longtemps.