Qui aime bien...
Tout le monde connaît la suite de cette célèbre maxime. Qui pourrait
vraisemblablement s'appliquer à ce que le consommateur est aujourd'hui en train
de faire vivre, de diverses façons, au marketing. Ou plus exactement ce qu'il
fait vivre à ses pratiques, qui lui semblent bien éloignées de ses besoins et
préoccupations réels, au sein d'une conjoncture pour le moins morose.
Un comportement que nous avons cherché à synthétiser avec notre illustration de
couverture. Volontairement interpellante, pour ne pas dire provocante. Non pas
que la rédaction de
Marketing Magazine soit brutalement devenue masochiste ou ait eu envie de
“cracher dans la soupe”. Mais simplement parce que nous entendons participer, à
notre échelle, à l'indispensable remise en question, à la prise de conscience,
qui doit affecter l'univers du marketing.
Et pas uniquement dans sa façon de comprendre la société actuelle et ses
composantes, mais bien dans l'ensemble de ses manifestations concrètes, du
produit au point de vente en passant par les médias. Une remise en question
qui, bien que tardive et parfois maladroite, est quand même en train de
s'effectuer. Sous l'influence de personnalités issues du monde de
l'enseignement, de la communication, du marketing (et heureusement…) et, bien
sûr, grâce à l'écoute de la voix des consommateurs, qu'elle soit organisée ou
non. Car, comme le montre notre enquête,
le contre-pouvoir qu'ils pourraient constituer est loin d'être mature dans
notre Hexagone. Ou, en tout cas, n'est certainement pas à la hauteur
de ce que l'on observe dans d'autres pays, anglo-saxons par exemple.
On en profitera pour regretter publiquement que les associations
françaises, dites représentatives, n'aient pas jugé bon de s'exprimer
dans nos colonnes sur un sujet qu'elles aiment pourtant à mettre
en exergue, mais sûrement dans un contexte plus “médiatique”…