MVNO : les Français encore prudents
Aujourd'hui, près de trois Français sur quatre disposent d'un téléphone
mobile et 6 % ont l'intention d'en acquérir un prochainement, selon les
résultats de la deuxième vague du Baromètre des opérateurs de téléphonie mobile
virtuels, lancé en février dernier par Efficience 3 et réalisé tous les six
mois. Sans surprise, les trois grands opérateurs (Orange, Bouygues Telecom et
SFR) obtiennent des taux de notoriété spontanée compris entre 76 et 80 %. Mais
qu'en est-il des MVNO (“Mobile Virtual Network Operator”) ? Si le nombre de
personnes en ayant entendu parlé a été pratiquement multiplié par deux entre
les deux vagues - tout en restant nettement inférieur à 20 % -, 60 % de ces
derniers ne peuvent citer de nom. En revanche, les 40 % restants en ont cité
spontanément treize, dont un se détache nettement, Télé2, qui apparaît ainsi
comme le premier challenger des trois opérateurs précités. Encore peu
connus donc, les opérateurs virtuels disposent-ils de clients potentiels ? En
juillet dernier, près de 20 % des Français possesseurs d'un téléphone mobile ou
ayant l'intention d'en acheter un, déclaraient être prêts, certainement ou
peut-être (la grande majorité), à souscrire à une offre auprès d'eux. La
prudence apparaît de mise en la matière. Ce que reflète d'ailleurs également
le classement de la confiance que les Français accorderaient aux sociétés
“susceptibles de devenir un opérateur virtuel”. Les quatre premières (Canal+,
Cegetel, Fnac et Carrefour), avec plus de 60 % de taux de confiance, étant
toutes des références dans leur domaine. En tout cas, pour faire franchir le
pas aux Français, l'offre des opérateurs virtuels se doit d'être séduisante.
Plus de la moitié des possesseurs de mobile ou ayant l'intention d'en acheter
un seraient prêts à souscrire, avec certitude, si le tarif proposé était de
40 % inférieur aux tarifs actuels.
Méthodologie
Cette deuxième mesure
a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française de 15 ans et plus, par téléphone (système CATI), entre le 25 et le 29 juillet 2005