Recherche

Les jeunes critiquent les médias !

Pour sa sixième édition, le Baromètre Jeunes de Médiamétrie comprenait des questions portant sur la perception des médias par les jeunes de 11 à 20 ans. Une population loin d'être crédule.

Publié par le
Lecture
2 min
  • Imprimer


Bonne nouvelle : les jeunes ne manquent pas d'esprit critique. Loin de se satisfaire des images transmises par la télévision et des Unes de la presse écrite, les 16-20 ans réclament des cours d'éducation aux médias, au sein de leur scolarité. Histoire de s'y retrouver et de ne pas se faire avoir. C'est ce qui ressort du Baromètre Jeunes 2003 réalisé par Médiamétrie, en partenariat avec le Clemi (Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'infor- mation) sur cette partie spécifique. Si 30 % des 11-20 ans ne peuvent se passer de la radio et de la télévision, ce n'est pas tant du fait de leur rôle divertissant que de leur rôle informatif. Ainsi, si les plus jeunes associent souvent la consommation des médias à de la détente, les plus âgés sont plus sensibles à son rôle informatif (pour 72 % d'entre eux). En matière de confiance, c'est la télévision qui remporte le plus de suffrages chez les 11-15 ans (53 %), suivie de la presse écrite (20 %). Au contraire, 39 % des 16-20 ans font davantage confiance à la presse écrite qu'à la télévision (36 %). La radio, en revanche, est pour près d'un tiers d'entre eux le média qui véhicule le plus fidèlement l'image des jeunes. Enfin, si 43 % des 11-15 ans pensent que les actualités présentées dans les médias sont le reflet de la réalité, 67 % des 16-20 ans se montrent au contraire plus sceptiques et peu confiants dans l'information relayée par les médias. De quoi faire réfléchir plus d'un journaliste, puisque les jeunes sont non seulement les consommateurs de médias d'aujourd'hui mais aussi ceux de demain.

Méthodologie


Enquête auprès de 900 jeunes âgés de 11 à 20 ans, représentatifs de la population française appartenant à cette tranche d'âge, et interrogés par téléphone à domicile en décembre 2003.

Aurélie Charpentier

S'abonner
au magazine
Se connecter
Retour haut de page