L'e-pub progresse au premier semestre
Le Syndicat des régies internet (SRI), l'Union des entreprises de conseil et d'achat média (Udecam) ainsi que Capgemini Consulting, via son observatoire dédié, ont rendu publics en juillet dernier les résultats des performances de l'e-pub en France durant le premier semestre 2010. La croissance du secteur s'élève à 8 % et le chiffre d'affaires net s'établit à 1,14 milliard d'euros. « Ce semestre, note Luc Tran Thang, président du SRI, confirme une tendance identifiée fin 2009, à savoir l'ancrage des annonceurs de la grande consommation dans le paysage de la communication digitale. » Si le contexte économique reste stable, les analystes de l'observatoire tablent sur des résultats annuels de 2,28 milliards d'euros (contre 2,11 milliards en 2009), soit une croissance de 8 %. « L'incertitude sur la conjoncture économique rend les projections particulièrement difficiles, notamment sur le display, qui est davantage exposé aux variables du contexte », tempère Jérôme Bourgeais, directeur associé de Capgemini Consulting. En effet, le display (publicité graphique sous forme de bannière, de vidéo...) avait beaucoup souffert en 2009, avec une chute de croissance de 6 %. Aujourd'hui, ce segment renoue avec ses performances de 2008 et présente un taux de croissance de 8 %, ainsi qu'un chiffre d'affaires de 260 millions d'euros au premier semestre. Le display est dynamisé par un retour des annonceurs sur le branding et l'arrivée de nouvelles marques sur les paris sportifs. Deux segments profitent de cette reprise: les opérations spéciales (en hausse de 18 %) et la publicité vidéo, qui enregistre au premier semestre un chiffre d'affaires supérieur à celui de l'année 2009 tout entière. « La vidéo est un moteur de croissance de la publicité digitale, explique Baptiste Pineau, manager chez Capgemini. Elle est appelée à doubler, voire à tripler d 'ici fin 2010, sous réserve que la pénurie d 'offres soit résorbée. »
Le marché du mobile presque mature
L'activité des liens sponsorisés a ralenti en ce début 2010 avec 8 % de croissance «seulement», contre 10 % en 2009. Le search représente tout de même un chiffre d'affaires de 430 millions d'euros. Les secteurs les plus matures, tels que la finance, le crédit, le tourisme, le dating ainsi que l'immobilier, atteignent donc un palier dans leurs investissements. « La croissance du search s'aligne sur le display pour la première fois depuis la création de l'observatoire, explique également Jérôme Bourgeais.
Le mobile enregistre la plus forte croissance de la publicité digitale:30 % au premier semestre 2010 et un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros. « Le marché du mobile est en train de mûrir de façon très significative, explique Dominique Delport, président de l'Udecam. Smartphones, tablettes, les outils et les usages sont plébiscités par les consommateurs. En 2014, le mobile sera le premier point d'accès à Internet. »
L'e-mailing progresse de 15 %, après une année 2009 très difficile (-20 %) et devient le canal de fidélisation du digital. L'affiliation (+14 %) est soutenue par les bons résultats de l'e-commerce (+30 % au premier trimestre, selon la Fevad) et le maintien des investissements du transport, des services et des télécoms notamment. Les comparateurs de prix affichent une croissance de 15 %. Enfin Internet compte, en France, 3455 annonceurs et arrive donc en quatrième position en termes d'investissements publicitaires.
Méthodologie Kantar Media et le Syndicat des régies internet (SRI) ont mené pendant un an et demi des études et des simulations afin de revoir la méthodologie de valorisation des investissements publicitaires. Cela rend caduque tout comparatif avec les années antérieures. Cette nouvelle méthode s'appuie sur des données déclaratives de 40 régies (représentant 987 sites) interrogées au premier semestre 2010. Les va leurs sont communiquées en investissement brut.