Belle santé
D'abord le constat. L'année 2005, si l'on en croit les résultats de la 26e
étude Mæsina International Search - Hewitt Associates sur les salaires
Marketing et Vente, a été une fort bon cru pour les fonctions marketing, toutes
catégories confondues. Meilleur que celui de l'an passé et, de nouveau,
meilleur que celui des fonctions commerciales. Avec une prime certaine pour les
dirigeants ; près de 50 % d'entre eux ayant enregistré des progressions de leur
rémunération globale supérieures à 8 %. Ensuite les tentatives d'explication.
Déjà, il faut savoir que ces progressions sont en bonne partie dues aux
augmentations de la rémunération variable. Objectifs 2004 facilement
atteignables ou performances exceptionnelles des individus ? L'interrogation de
Mæsina sur le sujet est justifiée. Et une réponse, générale, difficile à
formuler. Faut-il alors voir dans ces résultats un net regain d'intérêt pour le
marketing au sens large ? Même si l'on aimerait répondre par un oui franc et
massif, l'observation des pratiques actuelles ne plaide pas forcément pour
cette hypothèse. Sans qu'il y ait, pour autant, de remise en cause. Sans doute
faut-il voir dans cette belle santé financière un double phénomène. Et en
premier lieu celui de la fidélisation. Dans des contextes de marché difficiles,
de concurrence exacerbée, la progression salariale reste l'un des moyens
classiques - même si ce n'est pas le seul - de retenir les talents et les
collaborateurs efficaces. Ensuite, la nécessité pour les entreprises de plus
petite taille ou appartenant à des secteurs qui, eux, s'ouvrent au marketing,
d'attirer puis de conserver, des hommes venant des structures les plus
sophistiquées en la matière, et donc avec leurs avantages. Quoi qu'il en soit
2005 aura vu, selon Mæsina, une activité recrutement en marketing fort
soutenue. Une autre bonne nouvelle,
au-delà des chiffres, à confirmer en 2006.