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«Je préfère parler de convergence média»

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MM: Comment se porte le pôle Manchette Sports au niveau publicitaire?

Louis Gillet.: Nous sommes dans un temps mort en ce qui concerne l'actualité sportive. Elle ne reprendra vraiment que dans quelques semaines avec le Tour de France et les championnats du monde d'athlétisme. De plus, nous ne sommes pas tout à fait sortis d'une période électorale, traditionnellement moins favorable aux investissements autour du sport. Résultat, le début d'année a été plutôt difficile pour la partie presse: le quotidien L'Equipe enregistre un repli tandis que L'Equipe Magazine est relativement stable. En revanche, L'Equipe TV se porte très bien et l'equipe.fr continue de progresser de manière importante.

MM: Cette situation pousse-t-elle à développer de nouvelles offres de cross-media autour de la marque L'Equipe?

L. G.: Oui, sachant que c'est un terme que je n'aime pas, car il signifie mélanger des médias pas forcément cohérents en termes de cibles. Je préfère parler de convergence média. Le pôle Manchette Sports touche des cibles totalement homogènes. Qu'il s'agisse de L'Equipe, de France Football, du Journal du golf etc., nos lecteurs sont majoritairement des hommes. Dans le cas de L'Equipe, les femmes représentent 20% de notre cible. Quand je dis que nous touchons 55% des hommes actifs, nous sommes pertinents pour des secteurs comme l'automobile, la toilette-beauté masculine ou l'habillement, même s'il y a encore du travail pour convaincre les agences médias et les annonceurs.

MM: En fait, il ne manque que la radio au groupe L'Equipe pour être totalement transversal?

L. G.: Mon rêve serait de suivre la journée d'un individu, du lever au coucher. La radio est en réflexion depuis longtemps mais il n'y a pas de fréquence disponible. En revanche, on peut l'envisager via le numérique, sur Internet et le mobile. Mais nous jouons déjà la convergence totale avec la Renault Megane qui vient d'être lancée aux couleurs de L'Equipe et qui sera équipée avant la fin de l'année d'un système permettant de recevoir des informations sportives en instantané via le RDS (Radio Diffusion System).

MM: Vous suivez déjà les pratiquants avec le mensuel gratuit Le Journal du golf. Y a-t-il d'autres projets de gratuits?

L. G.: Nous venons de lancer le Journal de l'équitation et le Journal du tennis au moment de Roland Garros. L'idée est de s'adresser au sportif sur son lieu de pratique via une approche verticale et d'avoir, à terme, des annonceurs transversaux. Les gratuits vont dans ce sens et sont porteurs quand ils bénéficient d'une distribution bien identifiée. C'est le cas pour le Journal du golf qui dispose d'une distribution qualifiée à 75000 exemplaires dans tous les plus grands golfs français. Une déclinaison de ce concept est d'ailleurs envisagée à l'international après une expérience réussie en Belgique.

LENA ROSE

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