Vers la fin ou le début des publicités sur le Web ?
Avant de réaliser une nouvelle campagne de communication électronique, tout acteur du marketing direct doit désormais se demander s'il dispose du consentement des personnes qu'il cible.
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J'usqu'à fin décembre 2004, il était possible de demander aux personnes,
dont les coordonnées e-mails avaient été recueillies selon la loi Informatique
et Libertés, leur accord pour utiliser celles-ci. Désormais, les personnes qui
n'ont pas manifesté leur consentement, sont présumées avoir refusé toute
utilisation ultérieure. Dispose-t-on aujourd'hui d'un tel accord?
Le principe d'interdiction
Est désormais interdite la
prospection directe au moyen d'un automate d'appels, d'un télécopieur ou d'un
courrier électronique utilisant, sous quelque forme que ce soit, les
coordonnées d'une personne physique qui n'a pas exprimé son consentement à
recevoir des prospections directes par ces médias. Dès lors, l'envoi de tout
message destiné à promouvoir, directement ou indirectement, des biens ou des
services ou l'image d'une personne vendant des biens ou fournissant des
services, risque d'être interdit. Cette interdiction peut toutefois être levée,
dans l'hypothèse où un consentement préalable a été obtenu auprès de la
personne. Les personnes devront désormais accepter expressément que des données
à caractère personnel les concernant soient utilisées à des fins de prospection
directe. Leur consentement devra en effet être de volonté libre, spécifique et
informée.
Prospection directe et courrier électronique
Une exception existe pour les prospections directes
par courrier électronique. Deux conditions sont toutefois nécessaires : - la
nouvelle prospection directe ne doit concerner que des produits ou services
analogues, fournis par la même personne physique ou morale ; - le destinataire
se voit offrir, de manière expresse et dénuée d'ambiguïté, la possibilité de
s'opposer, sans aucun frais et de manière simple, à l'utilisation de ses
coordonnées, lorsque celles-ci sont recueillies et chaque fois qu'un courrier
électronique de prospection lui est adressé. Cette exception ne concerne
toutefois que le seul courrier électronique dont la définition est
particulièrement large, puisqu'il va concerner aussi bien l'envoi de mails que
les SMS ou MMS… Encore conviendra-t-il qu'initialement l'adresse ait été
directement collectée auprès de la personne, destinataire de la prospection
lors d'une collecte loyale. En effet, quel que soit le type de campagne, c'est
la Commission nationale de l'Informatique et des Libertés qui va veiller au
respect des dispositions de cette loi et qui sera habilitée à recevoir, par
tout moyen, les plaintes relatives aux infractions de ces dispositions. Des
obligations de forme ont également été édictées par la Loi sur la confiance
dans l'économie numérique (LCEN), pour toute publicité adressée via Internet et
sur le Web.
Publicité et Internet
Désormais, toute
publicité, sous quelle que forme que ce soit, accessible par un service de
communication publique en ligne, doit pouvoir être identifiée comme telle. Elle
doit également permettre de rendre clairement identifiable la personne physique
ou morale, pour le compte de laquelle elle est publiée. De même, dès leur
réception par le destinataire ou en cas d'impossibilité technique dans le corps
même du message, ces publicités doivent pouvoir être identifiées de manière
claire et non équivoque. Si ces règles s'appliquent de manière générale, des
contraintes plus spécifiques existent s'agissant de la prospection directe par
automate d'appels, télécopieur ou courrier électronique. En effet, là encore,
il conviendra de mentionner, outre les informations susvisées, des coordonnées
valables auxquelles le destinataire puisse utilement transmettre une demande
tendant à obtenir que ces communications cessent, sans frais, autres que ceux
liés à la transmission de celles-ci. De même, il est strictement interdit de
dissimuler l'identité de la personne pour le compte de laquelle la
communication est émise et de mentionner un objet sans rapport avec la
prestation de services proposée. Des règles particulières s'appliquent donc
désormais aux actions de prospection directe menées par fax, automate d'appels
ou communication électronique, et aux publicités sur le Web. Des règles que ne
pourront ignorer les acteurs du marketing direct qui devront veiller à assurer
transparence et information avant de mener toute campagne.