Un processus à bien respecter
De la création du message à son acheminement postal, la réalisation d'une opération de mailing passe par de nombreuses étapes qui font appel à différents métiers qu'il s'agit de coordonner dans les moindres détails, de manière à respecter des délais de plus en plus serrés.
1Définir un budget et un planning
L'importance
accordée aux actions nécessaires à la réalisation de tout type de mailing
dépend du budget et du planning qui lui sont affectés. Mais, pour bien les
définir, encore faut-il avoir identifié clairement la stratégie dans laquelle
s'inscrit l'opération. Quelle est la cible à atteindre et pour quel objectif
(recrutement, fidélisation, relance, animation…) ? La réponse à ces questions
déterminera la quantité des envois, le degré de richesse du message et les
délais à respecter. Le planning est établi en remontant le calendrier à partir
de la date de réception dans les boîtes aux lettres.
2Qualifier et segmenter les fichiers
Chaque campagne correspond à une cible
prédéterminée. Aussi doit-elle reposer sur un fichier d'adresses qualifiées
pour permettre une segmentation des profils selon les critères RFM. A chaque
segment correspondra une pression commerciale appropriée. Dans le cadre de
mailings de prospection effectués à partir de fichiers extérieurs, il est
souhaitable de procéder à des tests (avec analyse des taux de retour) avant de
se lancer dans une campagne de grande envergure. Qu'elles soient internes ou
externes, les bases de données devront ensuite subir un traitement des adresses
pour éviter les doublons, les NPAI et les erreurs d'annotations par rapport aux
normes postales.
3Créer les supports de communication
Pour traduire en idées, en mots et en image, les
messages de communication adaptés aux cibles et aux budgets, mieux vaut faire
appel aux studios et agences spécialisées en création. Veillez à ce qu'elles
prennent bien en compte votre cahier des charges, qui devra indiquer clairement
le contexte du mailing, ses objectifs, la cible, les produits à mettre en
avant, les leviers promotionnels, le ton rédactionnel, le ton graphique, les
contraintes budgétaires et de fabrication ainsi que le rétroplanning. Quitte à
se faire aider du prestataire pour établir ces données. Avant de travailler sur
la maquette et les textes, on peut réfléchir à partir d'un “blanco”, sorte de
prémaquette qui visualise comment sera structuré le document (taille, pliages,
coupons-réponses, pavés de personnalisation ou contraintes
d'affranchissement).
4Bien choisir l'imprimeur et le routeur
Grâce à l'impression numérique, il est possible de lancer des
mailings à quelques centaines d'exemplaires uniquement. Avec en sus une
personnalisation très fine des messages. Pour les envois en nombre, l'offset
est le plus adapté. Certains imprimeurs peuvent personnaliser une partie du
message à l'aide de marquages au laser ou au jet d'encre. Reste que la
personnalisation est plutôt du ressort des routeurs qui bien souvent réalisent
également certaines opérations de façonnage et la mise sous pli. Mais, quand le
façonnage et la mise sous pli ne sont pas mécanisables, il faudra faire appel à
des prestataires spécialisés. A noter que le développement des liaisons
internet à haut débit autorise les échanges à distance des données pour
l'impression.
5Maîtriser les coûts d'affranchissement
Le coût de l'affranchissement peut représenter
jusqu'à la moitié du budget. Aussi la plupart des annonceurs préfèrent-ils
réduire le poids de chaque envoi à moins de 35 g pour bénéficier de la
tarification la plus basse. La Poste accorde des réductions tarifaires en
fonction du nombre de plis par expédition et dans la mesure où
l'affranchissement n'est pas effectué par elle. En dessous de 400 envois en
local, l'affranchissement unitaire de base revient à 0,30 E. Au-delà de 20 000
envois en national, il descend à 0,27 E. Pour les courriers plus lourds, les
prix varient par palier de 0,30 à 1,22 E, en fonction du poids unitaire et du
nombre total d'envois. Pour les catalogues dont le poids excède 350 g, il
existe une tarification spécifique également modulable en fonction des
quantités déposées et de la zone de diffusion. Mais La Poste n'a plus le
monopole en France pour les envois de plus de 100 g. On peut faire appel à
d'autres intervenants dans le cadre d'une distribution alternative en prenant
des opérateurs différents selon les régions.
6Veiller à la pertinence des enveloppes
Pour bénéficier de tarifications
postales avantageuses, il faut respecter des contraintes liées à l'enveloppe et
à la transcription de l'adresse. Et travailler à partir d'un fichier d'adresses
ayant bénéficié d'un traitement informatique approprié. Imprimer des messages
visuels directement sur l'enveloppe requiert des précautions. Pour les
enveloppes à fenêtre de 229 x 162 mm, seule la zone située à gauche à partir de
2 cm de la fenêtre peut être imprimée. Tout le reste doit rester vierge pour
que puissent fonctionner les machines de lecture et de tri automatique. Un bout
d'image dans un coin de la fenêtre ou un papier trop fin qui laisse
transparaître les inscriptions imprimées au recto, et la tarification est revue
à la hausse.