Papiers minces : le Groupe Bolloré vise le leadership mondial
Pour communiquer, les catalogues et certaines campagnes de MD utilisent de plus en plus les papiers minces, plus légers que les autres. Avec une production envisagée de 95 000 tonnes en 2003, le groupe Bolloré compte devenir le numéro 1 mondial de ce type de support.
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Le Groupe Bolloré, en l'espèce sa filiale Papeteries du Leman, vient de se
porter acquéreur d'une machine à papier implantée sur un site de production
situé dans les Vosges. La transaction, qui devrait être effective à la fin de
l'année, permettra au Groupe de devenir dès 2003, le premier producteur de
papiers minces sans bois. Cette acquisition entraînera une production de 95 000
tonnes, et lui fera détenir 18 % d'un marché mondial estimé à plus de 500 000
tonnes. Pour ce faire, 10 millions d'euros seront engagés pour transformer
cette machine afin qu'elle soit à même de produire des papiers d'impression
minces. Par cette opération de croissance externe, le Groupe Bolloré confirme
ses ambitions, à savoir, passer de leader européen à leader mondial et
exploiter les opportunités de développement sur le marché du catalogue et du
mailing.
Une stratégie orientée vers la communication
« Auparavant, Papeteries du Leman ne fabriquait que du papier autocollant pour
bons de commandes ou facturettes Carte Bleue, explique Jacques Torreilles, son
directeur général. Nous avons abandonné ce marché et avons, dans un premier
temps, converti le site de Thonon pour l'impression mince, avec une stratégie
orientée vers la communication, et notamment les catalogues qui représentent 30
% de notre activité. » Les papiers minces étaient destinés, au départ, à
l'impression des livres, mais les améliorations technologiques ont permis de
réaliser cette prouesse : avoir la même imprimabilité et machinabilité que des
papiers d'un grammage supérieur. Et ainsi, de proposer aux annonceurs des
papiers permettant soit de réduire les coûts d'acheminement des documents de
marketing direct, soit d'insérer plus de documents à coût de distribution égal.
Une stratégie qui risque d'être gagnante, face aux hausses des coûts postaux
programmés par La Poste.