Neopost automatise le traitement du courrier
La filiale de La Poste vient de lier un partenariat avec une autre filiale de l'opérateur historique, Selisa-LadServices. Le but : créer des solutions qui automatiseront la circulation du courrier entrant et sortant.
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Un partenariat entre deux filiales de La Poste, rien d'extravagant. Et
pourtant, le futur du traitement des flux de courrier pourrait bien
radicalement changer. D'un côté, Neopost, spécialiste de l'affranchissement du
courrier et concepteur de machines de mise sous pli. De l'autre,
Selisa-LadServices, participation de Sofipost, holding des filiales de
nouvelles technologies du groupe La Poste, spécialiste de la lecture
automatique des documents.
Une première application
Des savoir-faire des deux entreprises naîtront des solutions qui automatiseront le traitement du courrier, aussi bien entrant que sortant. De cette union intrafamiliale est né Scan2Mail, un matériel qui n'offre pas toutes les options possibles. Loin de là. Cette plate-forme propose de scanner les documents papier entrants et de les diffuser sous forme électronique via la messagerie interne d'une entreprise. Le traitement du courrier en amont n'est pas pris en charge. Une intervention humaine est donc nécessaire pour apporter physiquement les documents jusqu'à Scan2Mail. En outre, ce dernier n'intègre pas non plus de module optique pour la reconnaissance des caractères. En revanche, il n'est pas onéreux, entre 3 000 et 6 000 euros selon les configurations, et devrait s'adapter à de futures solutions, plus complètes cette fois-ci. « Cette première solution permet déjà à nos clients de gagner un temps considérable. Nous l'avons vendue à Cetelem qui l'a intégrée dans le traitement des coupons-réponses diffusés dans la presse. Auparavant, pour un rendez-vous, neuf jours étaient nécessaires entre la réception d'un coupon et le rappel du client. Aujourd'hui, vingt-quatre heures suffisent », commente Xavier Henri, responsable marketing marchés chez Neopost. A moyen terme, les applications issues de ce partenariat devraient proposer bien plus de services. D'abord la reconnaissance de caractères pour acheminer directement le courrier à son destinataire sans intervention humaine. Une technologie encore coûteuse. Ensuite, ces futures solutions pourraient être globales, prenant en charge l'ensemble du traitement du courrier entrant, depuis la réception, la reconnaissance du destinataire et de l'expéditeur ou encore l'ouverture des plis. Des machines capables de numériser le message, le courrier pouvant alors intégrer une BDD qualifiée et enrichie des autres contacts avec le client, comme les appels téléphoniques ou les e-mails. Encore un peu utopique, chaque brique de cette solution existe d'ores et déjà. Reste à rassembler les pièces du puzzle.