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Les Français et Internet : le déclic

Prix, accompagnement et réassurance : trois leviers majeurs à activer pour connecter la France des non-internautes. Telles sont les principales conclusions d'une enquête Ipsos.

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“Surfez sur le Net”, tel est l'appel promotionnel lancé par E.Leclerc le 3 mars dernier et qui sévira dans ses magasins jusqu'au 13 du même mois. Pour mieux cerner les attentes des Français en matière d'équipement à Internet, ainsi que les motivations susceptibles de favoriser leur décision de se connecter, E.Leclerc s'est adressé à l'institut Ipsos. L'enquête menée auprès d'un échantillon représentatif de 1 025 Français a dégagé un potentiel d'intentions plutôt encourageant. Pour peu que certains facteurs incitatifs ne soient pas négligés.

Les réfractaires, un noyau dur


D'après l'étude, 49 % des citoyens ne disposent d'aucun accès au Web, ni au domicile, ni sur le lieu de travail, contre 30 % de Français disposant d'un accès au domicile, dont 12 % à la maison et au bureau, et 9 % au bureau uniquement. Bref, un bon vivier de Français susceptibles de s'équiper au cours des prochaines années. Reste encore à les convaincre. Une difficulté : d'après l'analyse d'Ipsos, les taux de connexion sont encore étroitement liés au milieu socio-professionnel et à l'âge des individus. En témoigne le reliquat de réfractaires. Selon l'institut, ils représentent 45 % des non encore connectés et affirment avec force qu'ils ne s'équiperont jamais d'un accès à Internet au domicile. Il convient toutefois de les mettre en perspective avec les intentionnistes, 50 % des non-équipés à la maison se disant, eux, prêts à le faire prochainement. Parmi ceux-ci, 19 % ont l'intention de se connecter d'ici moins d'un an et 31 % au-delà de ce délai.

Prix et formation : deux arguments clés


Pour convaincre les non-internautes de s'équiper au domicile, plusieurs arguments : au premier rang desquels, sans surprise, apparaît le prix. En effet, 57 % des non-connectés seraient prêts à s'équiper à la maison s'ils pouvaient accéder à des tarifs plus bas. La seconde motivation est en revanche liée à la formation. En effet, 44 % des non-connectés seraient motivés par la possibilité de surmonter les difficultés techniques d'Internet, mais on notera également que 31 % des non-internautes expriment le besoin d'être rassurés sur la facilité d'utilisation d'Internet.

L'irrésistible attrait de la recherche


Parmi les activités les plus incitatives, la recherche d'information l'emporte haut la main sur les autres catégories. 70 % des Français non-internautes plébiscitent la possibilité d'effectuer des recherches documentaires sur les sujets qui les passionnent. Vient ensuite, pour 46 % de cette population, la possibilité de télécharger musique, films ou livres, suivie de l'achat de billets de transport (44 %). Pour 34 % des non-connectés au Web, consulter et gérer ses comptes bancaires constitue une bonne motivation de même que participer à des forums de discussion (33 %). Notons enfin que seuls 14 % des non-internautes se disent intéressés par la possibilité de faire leurs courses en ligne ou des rencontres (13 %).

Nathalie Carmeni

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